Cet arrêté modificatif adapte la législation à la prévalence actuelle des maladies des abeilles en Belgique.
Le varroa destructor est un agent pathogène important pour nos abeilles. Cet acarien a été détecté pour la première fois en Belgique en 1984 et s’est répandu depuis à travers tout le pays. La varroase a été récemment supprimée de la liste des maladies à déclaration obligatoire, et c’est pourquoi les mesures de l’AR du 7 mars 2007 concernant le varroa ont été levées.
La lutte contre le varroa nécessite une approche intégrée. L'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire (AFSCA,) en concertation avec toutes les parties concernées, rédigera chaque année un avis de lutte contre le varroa, diffusé par l'intermédiaire des associations apicoles. Dans cet avis, on prêtera attention non seulement aux traitements à l’aide de médicaments vétérinaires mais aussi aux méthodes biotechniques telles que le retrait du couvain de mâles.
Cet arrêté modificatif clarifie également les compétences en ce qui concerne les actes vétérinaires. Seuls les vétérinaires sont habilités à examiner pour diagnostiquer une maladie des abeilles. L’assistant apicole peut aider le vétérinaire dans ses fonctions durant cette mission.
Si l'apiculteur constate une mortalité anormale, il doit immédiatement contacter un vétérinaire agréé pour entreprendre un examen et prélever des échantillons. L'examen devrait révéler s'il s'agit d'une maladie soumise à une lutte officielle, notamment la loque américaine, la loque européenne, l’acariose, le petit coléoptère des ruches ou le Tropilaelaps. S'il s'avère qu’il s’agit d'une de ces maladies à déclaration obligatoire ou si l’examen ne peut pas l’exclure, le vétérinaire informe le vétérinaire officiel. Les frais d'analyse seront à charge de l’AFSCA uniquement dans le cas où une des maladies à déclaration obligatoire est suspectée et/ou confirmée.
Ces modifications soulignent davantage le rôle essentiel du vétérinaire agréé pour la préservation de la santé des abeilles.