En tant que membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, la Belgique sera très prochainement appelée à se prononcer sur la désignation potentielle d’un groupe de travail spécial sur les droits des paysans.
La mise en place d’un tel groupe de travail est un outil démocratique puissant pour faire appliquer le Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans, votée en 2018. Cette Déclaration reconnait nos droits et libertés essentielles à la bonne réalisation de notre mission nourricière : notamment le droit à un revenu décent, à la santé, à la protection sociale, mais aussi à la terre et aux semences
Différents abus constatés dans notre pays et déforçant le milieu agricole, par exemple l’acquisition de terres par de groupes financiers comme Colruyt, pourraient trouver une réponse via ce nouveau mécanisme. Nous rappelons que ces abus rendent la situation des paysans, paysannes et de leur famille précaire en termes de pouvoir de négociation, de revenu du travail, de prises de décisions agronomiques pour réagir aux évènements climatiques.Se prononcer pour désigner ce groupe de travail est donc une opportunité remarquable pour mieux protéger les hommes et femmes qui nous nourrissent.
La FUGEA a donc écrit à la Ministre des Affaires Etrangères, Madame Hadja Lahbib, ainsi qu’aux ministres fédéral et régional de l’Agriculture, Messieurs David Clarinval et Willy Borsus, pour les appeler à se positionner favorablement. Il serait inconcevable qu’un pays comme la Belgique, fervent défenseur des Droits de l’Homme, ne se positionne pas en faveur de ce nouveau mécanisme démocratique.
Pour la FUGEA, il est fondamental de reconnaitre, les droits, les libertés et les protections des familles agricoles pour qu’elles continuent à construire une agriculture saine, durable et nourricière face aux crises économiques, climatiques, énergétiques que nous subissons déjà aujourd’hui et encore plus dans les années à venir.