Dans le nouveau règlement sucre, il n’y aura plus de quota ni de prix minimum pour la betterave. Néanmoins, les betteraviers devront recevoir avant les semis un contrat indiquant les quantités à livrer ainsi que le prix ou bien une formule permettant de déterminer le prix qui sera payé pour les betteraves.
Le choix de l’assolement pour 2017 sera décidé cet été ; d’ici là le nouveau cadre interprofessionnel et contractuel devra être négocié. Le moment du choix de l’assolement des planteurs de betteraves constitue donc la deadline pour conclure un accord avec les fabricants.
Le contexte économique actuel rend ces négociations très difficiles : les prix du sucre sur le marché européen et mondial restent très faibles alors que le marché mondial est en situation de déficit après 5 années consécutives d’excédents. Il est cependant trop tôt pour crier victoire à cause de la baisse du prix du pétrole : nous espérons voir bientôt les premiers signes de redressement sur le marché mondial même s’il s’agit d’une reprise encore très fragile.
Lors des négociations, c’est comme en politique : « Tant qu’il n’y a pas d’accord sur tout, il n’y a d’accord sur rien ». Ce n’était donc pas facile de décider quel message faire passer aux planteurs lors des réunions d’hiver.
Les réunions d’hiver des planteurs de la RT sont maintenant terminées. Celles des planteurs d’Iscal vont suivre.
Lors de ces réunions, la CBB a répété quels étaient les points de vue défendus et quelles étaient les exigences des planteurs à la table des négociations :
- Un prix rémunérateur pour la betterave : un prix qui couvre les coûts de production ET permette une marge bénéficiaire ;
- Un prix de la betterave concurrentiel : en tant qu’agriculteur, vous avez le choix entre plusieurs cultures alternatives ;
- La prolongation du principe du partage de la valeur ajoutée de la vente du sucre entre planteurs et fabricants ;
- L’application des accords de priorité liée à la participation betteravière dans Sopabe et Sopabe-T : la participation devenant la référence pour vos droits de livraison dans l’après-quota.
Ces quatre principes ont été détaillés par Valerie Vercammen, secrétaire-général de la CBB, lors des réunions d’hiver.
Pour relire sa présentation, cliquer ici pour les planteurs RT et ici pour les planteurs Iscal.
Fin décembre, la chaîne de télévision flamande Plattelandstelevisie a consacré une émission spéciale au secteur de la betterave. Mathieu Vrancken, président de la CBB, ainsi que Valerie Vercammen, secrétaire-général de la CBB, y ont été longuement interviewés concernant la position de la CBB et les difficultés rencontrées dans le cadre des négociations préparatoires à l’après-quota.
Cliquer ici pour regarder l’interview de Plattelandstelevisie, sous-titrée en français (si le sous-titrage n’est pas activé, cliquer sur CC à gauche en-dessous de la vidéo).