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 14 aout 2018 21:03 

Pommes de terre: retour des pluies – risque de rejet et utilisation d’hydrazide maléïque


Après les fortes chaleurs de la fin juin et du début juillet, le retour de conditions plus fraiches et un peu plus humides peuvent provoquer l’expression de repousses physiologiques dans les parcelles à risques. Quelles sont les parcelles à risques ? Variété Bintje, anciennes prairies, parcelles ayant reçu trop d’azote, parcelles avec des défauts de structure, parcelles avec développement foliaire faible.

Pour rappel, le rejet résulte d’une perturbation physiologique de la plante qui mène à la formation de nouveaux tubercules ou de feuilles en cours de croissance. Ces nouveaux tubercules vont appeler de la matière sèche au cours de leur grossissement, perturbant ainsi la progression du calibre et du PSE de la récolte en cours.

Peut-on rétablir cette perturbation physiologique ? Il n’est pas possible de la rétablir, cependant on peut limiter partiellement ses effets indésirables par l’emploi de l’hydrazide maléique. L’hydrazide maléique bloque la division cellulaire et peut donc aider à empêcher la germination des tubercules primaires au champ. Pour cela il faut que la matière active parvienne jusqu’aux tubercules, ce qui nécessite des conditions poussantes. Le délai entre l’application de la matière active et sa capacité à bloquer la division cellulaire varie de 2 à 3 semaines. Dès lors :
- Le traitement doit donc avoir lieu au moins 3 semaines avant défanage
- 80% (en nombre) des tubercules primaires doivent avoir un calibre de min 35 mm 
- La végétation doit être bien verte
- Traiter le soir de préférence, avec une bonne hygrométrie, avec min 300 litres d’eau à l’hectare
- Veiller à un délai de 24 h sans pluie après le traitement (il s’agit d’une molécule qui traverse difficilement la cuticule de la feuille)
- Faire un passage spécifique pour le traitement (pas en même temps que le fongicide)
- La température ne peut dépasser les 25 °c (l’activité physiologique de la plante est alors réduite, ce qui peut nuire au transfert de la matière active vers les tubercules).

Que faire concrètement ? Tout d’abord évaluer correctement la proportion de tubercules primaires atteints par un symptôme de rejet. Pour ce faire, on prélèvera 5 plantes consécutives à au moins 3 endroits différents de la parcelle. Lors de ce prélèvement on veillera à déterrer doucement les tubercules pour ne pas casser les germes. On identifiera les différentes formes de rejet en fonction du schéma ci-contre, sachant que la forme la plus problématique est la « B ».  

Etes-vous en situation de risque ? A moins de 10% de tubercules primaires avec symptômes (1 tubercule à la motte) on peut considérer le rejet comme faible. Au-delà de 15 – 20 %, (2 tubercules à la motte et plus) le rejet devient considérable, sans que l’on ne puisse pour autant déterminer l’ampleur de l’impact sur la qualité finale de la récolte. Le recourt à l’utilisation de l’hydrazide maléique ne se justifie que si vous êtes en situation de risque (plus de 1 tubercule à la motte) et que les conditions d’utilisations sont réunies. L’efficacité de l’hydrazide maléique est meilleure lorsque le traitement est réalisé tôt (dès le début des symptômes). Le traitement devient peu efficace au- delà du stade 10 mm et plus des tubercules secondaires.



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