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 31 juil 2018 17:33 

La sécheresse perdure et conduit à une situation très préoccupante dans les pommes de terre


Depuis le 15 juillet, quelques sous-régions seulement ont reçu des pluies significatives en Wallonie (source Pameseb – CRA-W): une partie de la province du Luxembourg, autour de Liège et les cantons de l’Est, la région de Feluy, le Tournaisis, plus quelques zones très locales arrosées par des orages. Dans tous les cas ces pluies sont inférieures à l’évapotranspiration sur cette période.

Toutes variétés confondues, on observe une très grande variabilité de la production et de la sénescence. La variabilité intra-parcellaire est également très grande, il faut idéalement faire au minimum deux prélèvements par hectare pour avoir une bonne idée de la parcelle. Il y a dans un même champ des zones bien vertes et des zones presque mortes, dans une même ligne, il y a des plants verts et des plants morts. 

Pour les variétés semi-précoces, Bintje, Lady Claire, Innovator… : la végétation est souvent tombée, la sénescence varie de 40% à 80%. Le rendement actuel varie de 15 à 20 tonnes parfois de 20 à 25 tonnes. S’il ne pleut plus d’ici la sénescence complète, il est possible de gagner encore 5 tonnes. Pour les parcelles qui ont reçu entre 5 mm et 35 mm entre le 15 et le 30 juillet, il est possible de gagner encore du tonnage (parfois plus de 10 tonnes lors de la sénescence du feuillage).

Pour les variétés semi-tardives, Fontane, Challenger…. : la sénescence est moins avancée, et la moindre pluie contribue à prolonger le feuillage et à maintenir un certain potentiel de production. Si la sénescence n’est pas trop avancée au moment où les conditions redeviendront poussantes (moins chaudes et plus humides) alors pour ces variétés il y a encore un réel espoir de rendement correct.

Challenger se comporte mieux par rapport à la sénescence mais sa production est pour le moment inférieure à Fontane.

Pour les variétés tardives, Markies, Lady Anna… : la production est très faible actuellement. Si ces variétés son encore en vie au moment où les conditions redeviendront poussantes, alors il y a encore un espoir de production. Les moyennes pluriannuelles montrent que ce sont les trois premières semaines du mois d’août qui sont les plus productive en kg/hect/jour, et surtout la deuxième (semaine 32).

En ce qui concerne les tares, pas de problèmes particuliers en ce moment. Du rejet / boulage peu vigoureux est signalé en Bintje, Fontane, Agria… mais en absence d’eau il ne peut pas s’exprimer. Les PSE s’envolent à 390, 400, 440 g/5 kg voire plus encore parfois. 



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