Le NEPG indique qu’entre 10 et 20 % de la récolte doit encore être effectuée aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne (mais aussi dans le Nord de la RFA), en conditions particulièrement humides.
La production de la zone NEPG (UE-5) devrait être 17,7 % supérieure à celle de l’an passé, 15,6 % plus élevée que la moyenne sur 5 ans, et un peu plus élevée que la récolte record de 2014. Il y a des rendements plus élevés dans tous les pays, bien qu’avec de fortes variations. Ainsi, dans certaines sous-régions françaises et belges, des producteurs n’arriveront pas à honorer leurs contrats fautes de tonnes suffisantes. Les rendements plus élevés se combinent à l’extension des surfaces (+ 5,9 % en moyenne pour la zone NEPG) avec même une hausse de 8,8 % en RFA. Mais il faut noter que l’augmentation de la capacité de transformation depuis 2014 est plus élevée que la hausse de récolte 2017.
Plus de tare et rendements de transformations moins élevés
Le NEPG s’attend à des tarages plus importants au cours de la saison. La qualité est généralement bonne, bien qu’il y ait dans chaque pays des lots à problèmes et des hangars qui conservent mal, notamment dans les zones en bordure maritime ayant reçu des précipitations très importantes en septembre. On signale des problèmes de pourritures (pourritures bactériennes, pourritures humides, mildiou, pommes de terre vitreuses…) dans certains hangars. Dans le Benelux, les poids sous eau (PSE) sont souvent insuffisants, avec par exemple 30 % des lots de Bintje et 10 % des lots de Fontane en Belgique qui n’atteignent pas les PSE demandés par l’industrie. Le NEPG suivra attentivement les évolutions en stockage. Enfin, les rendements en transformation seront également moindres en raison des PSE plus bas. Ces 3 éléments pourraient avoir une influence sur l’évolution future des prix cette saison.
On signale aussi nombre de producteurs devant stocker des tonnes excédentaires de manière plus ou moins précaire, ce qui alimentera l’offre dans les semaines qui viennent.