En variétés de consommation pour le marché du frais, les calibres et encore plus les poids sous eau (PSE) progressent très vite ! Ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas en matière de rendement, souvent faible dans les zones qui ont été moins arrosées…Tirez des shocks pour évaluer calibres et rendements et mesurez vos PSE ! En plants, la situation n’est pas toujours très brillante : manque de tubercules à la motte (il y a eu des avortements et des pertes de tubercules pendant la tubérisation et les grandes chaleurs, ou encore des petits tubercules qui ne grossiront jamais suite à la sécheresse), risque de surcalibres et problèmes de rejets (+/- 25% des champs) principalement en Bintje. Ces problèmes sont plus importants (plus de 60%) dans les régions ayant le plus souffert de la sécheresse et de la chaleur. A part éventuellement retarder un peu les défanages afin que les 2aires grossissent et mûrissent, il n’y a rien à faire…
Premières indications en matière de rendement en Bintje et Fontane dans le centre et le centre-est du pays : entre 0,85 et 1,00 kg/plante (0mm+) en Bintje et entre 1,00 et 1,20 kg/plante en Fontane. Dans certains cas, on note déjà (sur une 20aine de tubercules/motte) 1 ou 2 ou 3 tubercules supérieur à 60 mm. Le feuillage est très généralement sain et encore bien actif et vivant (pas de signes de sénescence). En Bintje, différentes formes de rejets sont observés (sans que cela ne soit catastrophique), alors qu’en Fontane, les 2des tubérisations (+/- 10 tubercules/mottes entre la taille d’un pois et d’une grosse cerise).
Nos collègues de INAGRO / PCA signalent la présence d’un nouveau ravageur dans certains champs (et certaines variétés): il s’agit d’un acarien de petite taille (quelques mm), vert , puis tournant au rouge le Tetranychus urticae ou tétranyque tisserand ( dans les autres langues nationales : bonenspintmijt en néerlandais, Gemeine Spinnemilbe en allemand). Les premiers symptômes montrent des feuilles piquées / mordues (ce sont d’abord les feuilles du bas qui sont attaquées, ensuite celles du dessus ; les attaques se notent d’abord en bords de champs à proximité de végétation herbacée ou d’arbustes, puis s’étendent en arc de cercle vers l’intérieur des parcelles) donnant des symptômes de taches jaunâtres virant ensuite au noir, puis desséchant ensuite toute les folioles et feuilles qui restent accrochées à la tige. A première vue, on pense à des plantes souffrant de la sécheresse. Le tétranyque est un acarien de chaleur et de sécheresse, se développant par humidité relative de l’air basse (ce fut le cas fin juin), et, à la faveur du changement climatique, pourrait se voir de plus en plus fréquemment.