Ce qui représente une baisse de 14,1 % par rapport à l’année dernière et de 2,9 % par rapport à la moyenne sur 5 ans. La précédente estimation du NEPG, début juillet, faisait état d’une baisse limitée à 0,9 % par rapport à la moyenne des 5 sernières années. Les estimations sont aujourd’hui principalement basées sur des prélèvements en parcelles réalisés dans les 5 pays.
Des surfaces et des rendements en baisse : La surface totale, sur les 5 pays, est en baisse de 3,7 %, à 527.110 ha. Cependant, c’est le rendement à l’hectare qui a un impact encore plus important sur la production totale. Avec le retour de la pluie, une partie des surfaces emblavées ont encore du potentiel. Certains producteurs n’ont pas encore défané leurs parcelles, souhaitant profiter de l’augmentation des rendements, mais il faut rester vigilant sur les conditions de récolte. La situation est très hétérogène selon les régions de production et les parcelles (situation bien plus hétérogène que d’habitude).
Mais selon les membres du NEPG, des questions importantes se posent encore quant à la qualité de la récolte. Quid des repousses et de la 2ème génération (principalement sur la variété Bintje) et quelle sera l’évolution en stockage, avec une récolte potentielle plus tardive (certains producteurs voulant attendre) ? Les tubercules pourraient également être plus sensibles aux endommagements, avec les teneurs en matière sèche qui ont atteint un niveau élevé sur certaines variétés. En général la tubérisation (nombre de tubercules par plante) est plus faible (sauf en Bintje où elle est souvent plus élevée, mais avec des tubercules moins gros ou moins allongés) et le pourcentage en 50 mm+ est souvent dans la moyenne pluriannuelle.
C’est la Belgique qui devrait connaître la plus forte baisse des rendements, comparativement à l’année dernière mais aussi à la moyenne sur 5 ans. Les rendements globaux seront à peu près dans la moyenne en Allemagne, idem pour les nouvelles zones de production aux Pays-Bas. La France aura des rendements en recul mais a connu une forte progression des surfaces depuis 5 ans. Pour la Grande-Bretagne, seules les estimations de surface sont disponibles. Les chiffres anglais de production sont donc basés sur le rendement moyen des 5 dernières années car il n’y a pas encore de publications officielles des prélèvements en parcelle.
Des données actualisées seront publiées en octobre pour les 5 pays du NEPG.
Conditions de marché : D’une manière générale, fort de ces constats, le NEPG pense que la campagne 2015/16 sera plutôt positive pour les producteurs, mais aussi parce que les capacités industrielles augmentent sur le périmètre du NEPG, principalement encouragées par les conditions favorables pour les exportations de produits transformés hors UE.
A cause de la récolte en baisse sur l’ensemble de l’UE 28, le NEPG prévoit également de bonnes opportunités à l’export pour les pommes de terre en l’état (du NEPG vers les pays du Sud et de l’Est de l’Europe, principalement).