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 16 sep 2024 13:09 

Bulletin Agrométéorologique (Belgique)


Les précipitations n’ont pas pris de vacances et ont encore été observées au cours des mois de juillet et août. Les médias ont relayé sans relâche l’information : juillet a été plus pluvieux que la normale et août à suivi le chemin tout tracé. Avant même la mi-août, on savait que le record était battu : août est le 11e mois d’affilée avec des précipitations supérieures à la normale. Si l’information n’est pas anodine et est une nouvelle manifestation des changements globaux, elle doit être nuancée.

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Bulletin (2558 Kb)

Ce constat vaut pour la station de référence d’Uccle. Il n’est pas de mise pour toutes les régions agricoles. De plus, on constate que notamment au cours de ces 2 mois, le cumul total mensuel a été alimenté en majorité par un petit nombre de journées de fortes précipitations. On a ainsi pu constater des périodes de plusieurs jours sans précipitations ce qui a permis aux agriculteurs d’effectuer les récoltes de céréales sans trop de heurts. Comme attendu, les rendements récoltés tant en orge qu’en froment d’hiver ont été décevants ce qui démontre une fois de plus que les années pluvieuses sont compliquées pour les céréales.

Pour les cultures de printemps, la situation est mitigée. Pour l’ensemble des cultures, une grande variabilité est observée. Si le maïs semble tirer son épingle du jeu en présentant un développement honorable, les perspectives sont moins optimistes pour la betterave qui a mal réagi aux sols gorgés d’eau et à la compaction. La culture doit également faire face à une pression fongique importante boostée par ces conditions humides. La cercosporiose n’a jamais été aussi présente nécessitant de multiples traitements (jusqu’à quatre ce qui est exceptionnel). Le pied-noir est aussi bien présent, entraînant le plus souvent un rétrécissement de la racine à la surface du sol (et de facto une croissance moindre). La situation en pommes de terre est très variable et ce pour l’ensemble des critères (rendements, calibres, PSE). Une forte variabilité entre parcelles, liée principalement à l’étalement sur plusieurs mois des dates de plantation, est observée ainsi qu’une variabilité intra-parcellaire liée quant à elle principalement à des problèmes de levée. Le déficit moyen de levée comparativement à la moyenne des 5 dernières années est de l’ordre de 12% (ce qui impactera la production). Sur base du nombre de jours de croissance, les rendements 2024 suivent la moyenne pluriannuelle. Il faut garder néanmoins à l’esprit que l’on est plus avancé dans la saison avec des jours plus courts et des températures nocturnes plus fraîches ce qui potentiellement pourrait limiter la croissance d’ici la récolte. Sans surprises, la pression du mildiou a été forte tout au long de la saison à tel point qu’une dérogation a été demandée et obtenue par Belpotato pour autoriser deux applications supplémentaires de certaines substances pour pouvoir continuer la lutte. En Wallonie, la saison fourragère 2024 se caractérise actuellement par une (très) grosse production d’herbe (certains agriculteurs feront 5, voire 6 coupes de fourrages !) mais par un manque de qualité nutritive du fourrage récolté. On peut donc résumer à ce stade la saison par le proverbe : année de foin, année de rien !

Globalement, avec des rendements le plus souvent inférieurs aux moyennes pluriannuelles, des prix de vente présentant une tendance à la baisse (notamment en céréales et betteraves) et des coûts d’interventions phytosanitaires en hausse (liés au grand nombre de traitements), la rentabilité des exploitations risque d’être dégradée.

 


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