Il en résultera immanquablement un cycle de culture plus court, sauf pour celles et ceux qui estiment qu’une récolte entre la Toussaint et la Saint Eloi est envisageable.
Il est important de tenir compte du fait qu’une fumure azotée généreuse peut engendrer diverses conséquences : un développement végétatif important voire excessif, une tubérisation plus faible, une maturité retardée, et par conséquent un risque de mûrissement insuffisant. Conséquences : un risque important de poids sous eau insuffisant, une présence trop importante de sucres réducteurs (ce qui engendre dès le départ ou plus tard en conservation des indices de friture trop élevés), une induration plus lente... Une plante (trop) riche en azote est plus sensible aux maladies (mildiou, pourritures humides…), et peut attirer plus de ravageurs (pucerons…). Donc, à un cycle plus court, il faut des apports moindres en azote ! Si vos épandages n’ont pas encore été faits, réduisez votre fumure, fractionnez votre fumure N, faites un suivi du statut azoté, ce qui vous permettra le cas échéant de faire un éventuel apport complémentaire en juillet. Nos collègues du PCA (Interprovinciaal Proefcentrum voor de Aardappelteelt) préconisent une fumure de base de maximum 150 kg d’azote, quitte à en rajouter si le suivi du statut azoté (chlorophyllomètre, analyse de sol…) le préconise.
