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01 déc 2020 |
15:20 |
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Chef privé, confection de repas et ventes en ligne : oui mais …
Tout le monde n'a pas envie de cuisiner. En dehors des traiteurs et take away ayant pignon sur rue, des plats sont proposés à la vente via des sites web, des app’ ou les réseaux sociaux. La plupart du temps, le respect de l’hygiène est au rendez-vous et considéré avec grande attention par ces nouveaux chefs. Cependant, certains oublient encore de s’enregistrer auprès de l’AFSCA comme acteur de la chaine alimentaire dès lors que leur activité n’est plus considérée comme occasionnelle et sans but lucratif. Une condition pourtant sine qua non à ce type d’activité !
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Se faire connaitre de l’AFSCA lorsqu’on prépare et vend de la nourriture. C’est une évidence pour les restaurateurs, traiteurs et tout autre acteur de la chaine alimentaire ! Et c'est bien normal. En plus du respect des règles d’hygiène générales, c’est une manière de protéger le consommateur. Il en va de même pour les cuisiniers amateurs qui préparent régulièrement des repas à domicile et les vendent à d'autres personnes : eux aussi doivent se faire connaître de connaitre de l’AFSCA ! Cette autorisation est obligatoire. Le cuisinier amateur endosse la responsabilité des produits qu’il met en vente et peut être tenu pour responsable lorsqu’un incident alimentaire survient. Il ne peut y avoir de sécurité alimentaire à deux vitesses.
Les étapes suivantes les aideront dans leur démarche.
Chefs amateurs : quelles sont les règles pour cuisiner pour des tiers ?
1. Se faire connaitre de l’AFSCA
Il y a une règle générale, valable pour tous les acteurs de la chaine alimentaire : les établissements qui produisent, transforment ou procurent des denrées alimentaires au consommateur doivent se faire connaître de l’AFSCA et être identifiables. La vente via Facebook, marketplace et autres n’est pas interdite, des restaurateurs peuvent le faire par exemple. Cependant, il est impératif de demander l’autorisation à l’AFSCA avant de commencer son activité !
Ce faisant, les acteurs de la chaine alimentaire sont, par définition, soumis à des visites de terrain dont le but est de s’assurer que l’activité a lieu dans les bonnes conditions, c'est-à-dire celles qui permettent de protéger le consommateur. Le fait de se faire connaitre permet aussi à l’AFSCA de pouvoir agir rapidement en cas d’incident dans la chaine alimentaire.
La détention d’une autorisation entraîne également le paiement d’une contribution annuelle.
Si cette activité est occasionnelle (la législation précise qu’une activité est occasionnelle si elle n’est pas organisée plus de 5 fois par an, pour une durée totale de maximum 10 jours par an), organisée par des bénévoles et dans un but non lucratif, il ne faut pas se faire connaitre auprès de l’AFSCA.
2. Le respect de l’hygiène, comme au resto
Une fois qu’un cuisinier amateur s’est fait connaitre auprès de l’AFSCA, il ne doit pas oublier de construire son propre système d’autocontrôle. Un système d’autocontrôle, c’est une manière de lister les points d’attention dans la préparation de repas : la traçabilité des aliments, l’hygiène personnelle, la propreté de la cuisine, le respect des dates de péremption, de la chaine du chaud ou du froid, …
En somme, pour être un bon chef, ne faut-il pas bien connaitre ses produits, la manière dont ils sont cuisinés et surtout, les conditions auxquelles ils doivent être réchauffés et conservés ?
Des guides d’autocontrôle sont gratuitement mis à disposition des chefs afin de les guider pratiquement dans l’élaboration d’un système d’autocontrôle :
http://www.afsca.be/professionnels/autocontrole/
Des fiches quick start à imprimer sont également disponibles : http://www.afsca.be/professionnels/autocontrole/guides/fichesqs/
3. Sans oublier les allergènes
Depuis plusieurs années, les professionnels de la santé notent une augmentation de la fréquence et de la gravité des réactions allergiques. En Belgique, selon le Conseil Supérieur de la Santé, 2 à 3 % de la population souffre d’allergies alimentaires. Dans le cas des enfants, cette proportion atteint même 6 à 8 % selon les derniers relevés.
Lorsque qu’une personne mange un aliment auquel elle est allergique, les conséquences peuvent être dramatiques ! La présence d'un allergène peut parfois entraîner la mort du consommateur allergique ou de sévères troubles qui prennent généralement la forme d'œdèmes et/ou de réactions anaphylactiques. C’est pourquoi tout cuisinier doit donc informer ses clients sur la présence des substances ou produits qui peuvent causer des allergies. Comment ? Oralement à la demande du client lorsqu’il achète son repas ou par écrit (par exemple, une note sur la carte des menus, …) : quel que soit le choix du chef, le consommateur doit savoir où il peut trouver l’information !
L’AFSCA met à disposition des professionnels du matériel (guides, fiches, une vidéo explicative, …) afin de montrer comment informer correctement et facilement les clients sur la présence éventuelle d’allergènes : http://www.afsca.be/professionnels/denreesalimentaires/allergenes/
Pas de concurrence déloyale en ces temps difficiles
Le secteur Horeca est durement impacté par la crise du coronavirus. Nous ne pouvons pas permettre un système à « deux poids, deux mesures » : les cuisiniers amateurs, chefs à domicile ou toute autre personne qui souhaite exercer une activité similaire doivent satisfaire aux mêmes conditions que les professionnels, tant en termes d’enregistrement préalable afin d’obtenir l’autorisation de l’AFSCA qu’en termes de respect des conditions légales. Des applications qui permettent de vendre et d’acheter des plats faits maison dans le voisinage ont récemment refait surface. L'AFSCA suit de près le développement de ces initiatives. Si les règles ne sont pas respectées, des mesures seront prises avec la fermeté nécessaire pour protéger le consommateur. |
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