Les quelques chantiers mis en route, parfois pour quelques heures seulement, ont souvent été lents et laborieux, bien qu’il y ait aussi eu quelques exceptions ! On estime que les arrachages ont permis jusqu’à maintenant de récolter entre 20 et 25 % des surfaces se pommes de terre de conservation en Belgique, très variable entre sous-régions (de moins de 10 % en région côtière et dans une large bande au Centre du pays, à +/- 50 % en Limbourg et Campine).
Arrachages et mise en stockage : Le démarrage de la récolte – après des semaines d’attente à cause de la sécheresse, puis de l’excès de pluies, ne doit pas nous faire oublier que les PSE extrêmement élevés des pommes de terre les rendent particulièrement sensibles aux coups et aux endommagements ! Et que dans un marché libre très difficile, les refus se feront plus facilement qu’en année de manques… Les PSE élevés en Bintje (380 gr/5kg, allant de 350 à 410, dans les parcelles de référence belges) et en Innovator (moyenne de 399 gr/5kg, allant de 340 à 430) et très élevés en Fontane (moyenne à 417 g/5 kg, allant de 350 à 480) ainsi qu’en Challenger (moyenne à 442 g/5 kg, allant de 400 à 500 !) indiquent la nécessité de ramener le plus de terre possible jusqu’à la seconde chaine, de limiter les secouages et de déterrer avec attention lors de la réception !
Dès les premières bennes rentrées, favoriser les courants d’air (portes et volets de pignons ouverts, l’utilisation d’un ou plusieurs ventilateur(s) mobile(s) et le séchage, particulièrement en cas de problèmes de pourries, vitreuses ou de pommes de terre fortement humides ou crottées. L’homogénéisation des températures du tas entre bennes récoltées à des périodes, des t° et des états d’humidité différents – qui se fait par ventilation interne, volets d’entrée d’air fermés, volets de sortie et portes ouvertes - est indispensable afin de limiter la condensation.
L’air plus froid que le tas est toujours séchant, mais veillez à ne pas descendre les t° avant la fin de la cicatrisation, et tant que des périodes à risque de redoux (ce fut le cas ces dernières années jusque début décembre…) sont à craindre. Donc, quand il faut sécher plus ou moins vigoureusement, profitez de nuits / petits matins froids en travaillant avec un canon à chaleur…