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 16 mars 2020 10:32 

Crise Corona et lin


Pour ceux dont les yeux sont rivés en Chine, les ennuis ont commencé début février avec l’annonce des restrictions économiques dans le pays. Pendant ce temps, en Europe, ceux qui regardent ailleurs ne voyaient pas le danger. Un mois et demi plus tard, les mêmes qui s’inquiètent encore des perspectives en Chine ne voient pas que si catastrophe économique il y a, elle est à leur porte.

Des exportateurs de fibres de lin se préoccupent des soubresauts de leur premier client, la Chine et ses 144 000  tonnes d’importation en 2019, et avancent la crainte d’une hausse de leurs stocks.
Certes, ils ont grimpé franchement : 18 300 tonnes de fibres longues en décembre 2019 contre seulement  8 150 tonnes en août de la même année. Une hausse qui ne devait rien à ce moment-là au coronavirus. Mais si  ce chiffre qui grimpe -et qui a grimpé aussi sans doute en janvier et février 2020- inquiète, il est encore bien  loin de la période noire de 2009 : 95 000 tonnes de fibres longues en avril de cette année ! Année où d’ailleurs  la production annuelle totale n’a été que de 109 000 tonnes (contre 182 000 en 2019).
Autre élément : la mise en place d’un « stock tampon » (« security stock ») de fibres de lin avait fait consensus  lors de son annonce lors du World Linen Forum 2018. C’était déjà un élément essentiel à un marché stable. Les  teillages doivent rester confiants dans la qualité de leurs produits même dans ce contexte de stock à la hausse.

DONC, NON A LA PANIQUE !
 
Vraiment aucune raison de s’inquiéter ? Si, mais pas nécessairement en Chine. Mieux vaut regarder la lune que  le doigt qui montre la lune (comme le rappelle, tiens donc, un proverbe chinois…). La lune étant pour nous le b marché final de la mode et de la décoration/art de vivre.

Notre continent est leader dans la mode haut de gamme, du luxe et de l’ensemble d’un art de vivre qui  s’exporte mais aussi, ne l’oublions pas, fortement prescripteur pour le moyen de gamme, voire la fast fashion  (INDITEX, UNIQLO, …).
Or, les mesures prises par l’Italie pour tenter d’endiguer l’expansion du virus vont lui coûter 10% à 15% de sa  production (Reuters, le 10 mars). L’impact serait de 50% sur le commerce non alimentaire et 10% dans  l’industrie.
Bonne nouvelle : un stock de paille ou de fibre n’est pas périssable (hors agression de rongeurs qu’un chat  performant saura régler), un marché ou une économie toute entière, si.

Autres rappels :
- C’est en Chine que les économies redémarrent – la province du Hubei a rouvert ses premières  entreprises le 11 mars et les ports redémarrent (même si une pénurie temporaire de containeurs sera  inévitable) – et en Europe qu’elles s’arrêtent. Entre 50% et 80% des broches de filatures chinoises sont  à nouveau en activité.
- Ce sont les Européens qui sont aujourd’hui persona non grata sous peine de quarantaine en Chine (et  en Inde, et aux Etats-Unis…), et pas l’inverse
- C’est en Italie qu’ont débarqué des médecins chinois à titre d’assistance, et pas l’inverse

Chaque jour qui passe apportant son lot de nouvelles, vraies ou fausses d’ailleurs, il est impossible de connaître  l’évolution de la situation en termes de marché. Emmanuel Macron a expliqué jeudi 12 mars « écouter celles et  ceux qui savent ».

Il parlait des scientifiques, pas des économistes.
A raison.



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