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 08 juin 2018 15:29 

60 ans d’évaluation des produits phytopharmaceutiques dans une perspective européenne


Au cours des 60 dernières années, les exigences en matière de données n’ont fait que croître, et l’évaluation des produits phytopharmaceutiques pour la santé humaine et l’environnement est devenue plus sévère. En même temps, il s’avère que le nombre de substances hautement toxiques a diminué de façon significative et démontrable au niveau de l’UE. En parallèle, des initiatives nationales et régionales ont été développées afin de garantir une utilisation encore plus sûre des produits autorisés. A l’avenir, les normes deviendront plus sévères et de nouvelles mesures seront prises afin de garantir une évaluation européenne plus efficace, transparente et fiable.

Néanmoins, il est surprenant de constater que la perception auprès du public ne s’est pas améliorée, et les régulateurs se trouvent inondés de rapports et articles de presse alarmistes. Nous vivons un discours politico-social qui n’est pas toujours cohérent et en tout cas pas toujours proportionnel aux décisions européennes. La perception du publique

D’abord il faut souligner que nous venons de loin. Pendant la période 1958-2018 nous avons évolué d’un cadre règlementaire sans harmonisation vers la situation actuelle, où une substance est soumise à une évaluation extrêmement critique, qui mène à des normes légales en termes d’efficacité, physico-chimie, toxicologie, résidus, sort dans l’environnement et écotoxicologie.

La perception du risque est étroitement liée au degré de familiarité des dangers encourus, et en outre influencée par des facteurs externes tels que les médias, le lobbying, et le degré de confiance envers des instances officielles.

La perception auprès du grand public ne dépend pas en premier lieu du danger et du risque intrinsèque des pesticides, mais du contexte dans lequel sont placés ces pesticides.

Les produits phyto à base de préparations de bactéries ne sont autorisés qu’après une évaluation détaillée et l’utilisation est souvent limitée en serres où les applicateurs ne peuvent l’utiliser qu’en présence d’une protection respiratoire. Aujourd’hui il existe néanmoins des produits d’entretien à base de bactéries, qui sont nébulisés sans aucune forme de protection.

Une étude menée auprès de la population indique que plus de 70% des citoyens se montrent inquiets sur la présence de résidus de pesticides dans les aliments, mais que le risque d’intoxication alimentaire bactérienne est estimée plus faiblement, alors que ce dernier est source de maladie et même de mortalité. Même dans un secteur bien règlementé comme celui des médicaments, des cas d’effets indésirables graves ont été observés suite à une mauvaise utilisation (p.ex. paracétamol), ce qui indique que la société à une approche différente, et se comporte différemment vis-à-vis des produits si l’exposition est volontaire ou non.

La couverture médiatique unilatérale

Récemment, certains dossiers phares de produits phytopharmaceutiques (néonicotinoides, glyphosate) ont dominé la presse. Il s’en est suivi une discussion hors proportion et même parfois non-scientifique dans les divers médias. On peut dire que ces dossiers ont eu un effet catalysant sur les réformes des procédures d’évaluation.

Aujourd’hui, toutes les études parues sur les produits phytopharmaceutiques dans la littérature scientifique ouverte sont prises en compte dans l’évaluation Européenne. Les études introduites par l’industrie pour démontrer l’innocuité des substances sont conduites dans des conditions très strictes et contrôlées, prescrites par le système d’accréditation des BPL (bonnes pratiques de laboratoire). Pourtant, on constate les dernières années qu’une suspicion s’est installée auprès du grand public. Le processus d’évaluation au niveau Européen, à son tour, est également remis en question, y compris les rapports d’évaluation, règles et procédures administratives.

Optimaliser la qualité des évaluations

Certaines solutions peuvent être proposées afin d’optimaliser la qualité des évaluations.

Le renforcement du contrôle des études en laboratoire GLP, surtout celles hors de l’UE. On peut proposer d’imposer aux producteurs d’études GLP de tenir à jour un registre d’études, consultables par les autorités.

La requête de transparence complète des résultats d’études pour les substances qui sont mises sur le marché. Il faut néanmoins bien réaliser que la mise à disposition des données brutes sans explication pourrait susciter des interprétations fautives et mener à confusion. Une telle initiative n’est pertinente qu’à partir du moment où ces données sont contextualisées par des experts indépendants des services publics. C’est une condition absolument nécessaire afin de permettre un débat public et scientifique sain.

Le SPF plaide enfin pour élaborer des mesures au niveau de l’UE afin de garantir une surveillence de qualité, via une répartition équitable des évaluations des dossiers substances auprès des divers états-membres, le renforcement du rôle de l’EFSA, une meilleure communication sur la prise de décision finale au niveau de la Commission, et la création d’un contexte légal sur la manière d’intégrer la « nouvelle science » dans l’évaluation actuelle.



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