Elles donneront dans quelques mois le grain nécessaire à la fabrication de la bière et du pain. Or, les filières céréalières alimentaires représentent moins de 10% des ensemencements de céréales en Wallonie. Cette situation sera notamment évoquée par le Collège des Producteurs lors de la Fête des Pains qui se tiendra le 5 mai à Bruxelles. En effet, dans le cadre du projet Européen « Destination Céréales », le Collège des Producteurs et l’organisme français Passion Céréales, animeront un stand pour sensibiliser les consommateurs à l’origine des céréales.
Au cours de cette journée, le grand public sera informé de l’existence des différentes céréales produites sur notre territoire et en Europe, et il découvrira les produits transformés qui en résultent au travers notamment d’une application gratuite « Destination Céréales » qui sera présentée sur le stand. L’objectif est de faire participer les enfants, les jeunes, les familles, et de favoriser le dialogue interculturel, en se servant notamment de la composition des pains de traditions différentes. A partir de quelles céréales fabrique-t-on la bière ? Le pain? Les pâtes? Les biscuits? Autant de questions présentées sous forme de quizz, de puzzles, de jeux de mémoire, et qui permettent d’en savoir un peu plus sur le contenu de nos assiettes à partir des céréales de la terre.
Plus de 8 300 producteurs en Wallonie
Avec plus de 8 300 producteurs de céréales, les grandes cultures représentent plus de la moitié (53%) de la superficie agricole (SAU) de la Wallonie. Il s’agit principalement de céréales (30%) et de cultures fourragères (13%). Les cultures dites industrielles telles que la betterave sucrière, le colza, le lin et la chicorée représentent 8 %. La pomme de terre représente 5 % de la superficie agricole utile.
Les céréales sont majoritairement utilisées pour l’alimentation animale (46%), la fabrication d’amidon (26%) et la production de bio-éthanol (18%). La meunerie-boulangerie représente actuellement moins de 10 % de l’utilisation des céréales belges (principalement du froment), tandis que la malterie- brasserie (principalement de l’orge) ne représente qu’un pourcent.
Un plan stratégique pour relancer la culture d’orge brassicole en Wallonie
Alors que la bière est une institution en Belgique et à l’étranger, que nous exportons du malt et des bières partout dans le monde, les quantités d’orge brassicole semées ne cessent de diminuer et la filière belge de la malterie n’est donc plus alimentée que de manière anecdotique par des orges brassicoles wallonnes. Cette situation est principalement liée à l’absence d’offre en raison du différentiel prix insuffisant entre une céréale « tout venant » et une céréale technologiquement appropriée pour la filière. Afin d’augmenter notre taux d’auto-approvisionnement, la filière wallonne fait depuis octobre 2017 l’objet d’un plan de développement stratégique jusqu’en 2027.
En pratique : Samedi 5 mai 2018 (10.00 > 21.00) / Fête des Pains, Rond-Point Schuman à 1000 Bruxelles