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 26 avr 2018 18:33 

Ducarme veut une sortie des néonicotinoïdes avec phasing-out


Le Ministre de l’Agriculture Denis Ducarme est favorable à une interdiction de l’usage des néonicotinoïdes avec un phasing-out. Des alternatives respectueuses de l’environnement et des insectes pollinisateurs doivent être trouvées.

A ce stade, les alternatives telles que les pyréthroïdes (comme le beta-cyfluthin et la téfluthrine), le deltamethrine, le lambda-cyhalothrine ou le pirimicarbe  sont en effet plus  nuisibles pour les insectes pollinisateurs que les néonicotinoïdes.

L’importance du rôle joué par les insectes pollinisateurs, notamment les abeilles, en matière de biodiversité n’est plus à démontrer tant en matière de pollinisation des espèces végétales que de reproduction des plantes. Une disparition de ces insectes pollinisateurs aurait des conséquences catastrophiques pour notre écosystème mais signifierait également une chute de notre production agricole.

Le Ministre de l’Agriculture Denis Ducarme : « Il faut un phasing-out permettant, à court terme, d’interdire les néonicotinoïdes. Vous connaissez d’ailleurs mon engagement en faveur d’une diminution de l’utilisation des pesticides, comme en témoigne le Plan fédéral de réduction des Pesticides 2018-2022 adopté à mon initiative par le Conseil des ministres le 14/12/2017. »

Le Ministre de l’Agriculture Denis Ducarme a d’ailleurs rappelé cette après-midi à la Chambre que sa position était assez similaire à la proposition déposée en 2016 par Mesdames Gerkens et Detry prévoyant un phasing-out qui relève l’absence d’alternatives dans le cadre de  la sortie des néonicotinoïdes .

Le comité permanent européen des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux doit se pencher ce vendredi sur une proposition d’interdiction immédiate des néonicotinoïdes.

Le Ministre de l’Agriculture Denis Ducarme a écrit à la Commission européenne afin de lui demander d’adapter la proposition qui sera discutée demain au Comité européen afin d’y inclure un phasing-out limité aux filières betterave et chicorée.

En effet, la proposition actuelle est insatisfaisante :

Elle fait fi de l’absence d’alternatives écologiques et du fait que les alternatives existantes telles que les pyréthroïdes sont en effet plus nuisibles pour les insectes pollinisateurs que les néonicotinoïdes du fait qu’elles doivent être pulvérisées dans l’air ;

Elle ignore la situation de dépendance de nos agriculteurs à cette substance. En effet, les secteurs de la betterave et de la chicorée de notre pays risqueraient concrètement de ne pas survivre à une interdiction immédiate.

Cette position avait déjà été défendue fin 2017 par la Belgique. Notre pays avait alors instamment demandé aux instances européennes que l’interdiction de ces produits soit accompagnée d’une étude complémentaire de l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) sur des alternatives afin d’éviter une situation contreproductive tant pour les pollinisateurs que pour notre secteur betteravier.

Le Ministre de l’Agriculture Denis Ducarme a également demandé un avis à la faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux à ce sujet. Cet avis rendu par le Professeur Bernard Bodson, directeur du secteur phytosanitaire de la faculté des Sciences agronomiques de Gembloux conclut : « L’absence de ce type de traitements (…) rendra les filières betteraves et chicorées, [qui sont] très importantes tant pour nos agriculteurs mais aussi pour les entreprises en aval de la production agricole, non rentables et [entraînera] donc inévitablement leurs démantèlements à très court terme ».

Cet avis précise par ailleurs : « Actuellement, de nombreuses et diverses pistes (d’alternatives) sont étudiées mais, à [notre] connaissance, aucune d’entre elles n’a encore abouti à des solutions satisfaisantes, durables et respectueuses de l’environnement. »

Enfin, cet avis relève le risque pour les agriculteurs des pulvérisations des alternatives actuellement existantes : « il est important de souligner également l'accroissement des risques pour l'agriculteur obligé de multiplier les manipulations de ces insecticides alors que l'application via l'enrobage permet de diminuer drastiquement ces risques.»

 



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