On peut donc légitimement se dire que la moins bonne récolte de 2017 a été un frein pour la dynamique de vente, et que nous aurions même probablement pu enregistrer des volumes de vente encore plus élevé.
Les stocks actuels sont des stocks purement techniques, et le marché et la chaîne du lin dans leur ensemble comptent d’ores et déjà sur un rendement plus élevé de la récolte 2018 afin de pouvoir répondre à la demande en hausse. Étant donné que les emblavements 2018 n’augmenteront que peu en France, et qu’en Belgique et aux Pays-Bas ils resteront au mieux similaires, nous devons donc tout faire pour assurer une très bonne production en 2018.
Nous notons encore un autre signal positif, à savoir que les gammes de produits et les collections englobent de plus en plus de lin. Cependant, si l’offre de lin ne suit pas, nous risquons à terme de perdre des parts de marché au profit d’autres fibres.
C’est donc une chose à surveiller de très près.
Le rapport actuel entre le dollar et l’euro (marchés asiatiques) impacte évidemment toujours beaucoup les marges financières des entreprises de teillage européennes.
FIBRES COURTES
Ici aussi, nous constatons à la mi-campagne une augmentation tant de la vente que de la production, pour les 3 pays classiques de production de lin ensemble. Étant donné l’éventail d’applications (textile, papier, autres) plus vaste et la répartition géographique des débouchés, la situation ici est moins linéaire que pour les fibres longues, et l’observation doit être un peu plus nuancée. En raison de la forte demande, les prix de vente restent ici aussi soumis à une pression (positive).