le rapport
Il couvre un large éventail d'aspects, tels que la pulvérisation aérienne, l'information du public ou la formation des professionnels. Le rapport met en lumière une mise en œuvre insuffisante de la directive pour une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable.
M. Vytenis Andriukaitis, commissaire chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, a commenté le rapport en ces termes: «Je suis pleinement conscient du fait que les citoyens s'inquiètent des effets de l'utilisation des pesticides sur la santé humaine et l'environnement. Nous prenons ces inquiétudes en considération et nous collaborons avec les États membres pour faire en sorte que les pesticides soient utilisés de façon durable dans nos modes de culture et de production des denrées alimentaires. Je continuerai à encourager et aider les États membres à donner corps aux mesures visant à réduire les risques liés à l'utilisation des pesticides.»
Quelles sont les principales conclusions du rapport?
Alors que la directive offre la possibilité de réduire considérablement les risques liés à l'utilisation des pesticides, les progrès accomplis sont limités et ne sont pas suffisants pour que les avancées sur le plan de l'environnement et de la santé voulues par la directive deviennent réalité. La raison en est principalement que la mise en œuvre de la directive demeure lacunaire.
Le rapport expose notamment les constats suivants:
- la pulvérisation aérienne est interdite dans tous les pays de l'Union, et les dérogations ne sont accordées que moyennant le respect de conditions strictes;
- l'utilisation des pesticides est interdite ou limitée dans les parcs publics, les terrains de sports ou scolaires ou à proximité d'hôpitaux;
- la protection des milieux aquatiques ou de zones spécifiques telles que les parcs publics est difficile à évaluer faute de critères cibles mesurables dans la plupart des plans d'action nationaux;
- les solutions de lutte intégrée contre les ennemis des cultures ne sont pas suffisamment utilisées par les États membres, alors que le nombre de pesticides à faible risque ou non chimiques autorisés dans l'Union a doublé depuis 2009; le respect des règles n'est pas systématiquement vérifié par les États membres au niveau des producteurs individuels;
- des systèmes de formation et de certification pour les professionnels ont été mis en place dans tous les pays de l'Union et, à ce jour, près de quatre millions d'agriculteurs ont été formés à l'utilisation de pesticides en toute sécurité. En outre, 900 000 pulvérisateurs ont fait l'objet de tests concernant la précision et la sécurité de l'application.
Et ensuite?
Lors de la révision de leurs plans d'action nationaux, les États membres doivent veiller à en améliorer la qualité, notamment en définissant des cibles et indicateurs spécifiques et mesurables pour une stratégie à long terme de réduction des risques et des effets de l'utilisation des pesticides.
La Commission continuera à superviser et appuyer la mise en œuvre par les États membres afin de garantir la réalisation des objectifs de la directive. Ce suivi prendra plusieurs formes, telles que des audits, l'évaluation des plans d'action nationaux révisés et d'autres activités (par exemple l'échange de pratiques d'excellence et la formation des professionnels). La Commission travaillera également avec les États membres à l'élaboration d'indicateurs de risques harmonisés au niveau de l'Union, sur la base de l'expérience acquise par les États membres concernant leurs indicateurs nationaux.
Aujourd'hui, la Commission a lancé un nouveau site internet qui propose des liens renvoyant aux sites web des États membres sur l'utilisation durable des pesticides, y compris la lutte intégrée contre les ennemis des cultures, afin de faciliter l'échange d'informations entre eux et d'assurer aux agriculteurs et au grand public l'accès à une multitude d'informations pertinentes.
Le texte intégral du rapport est accompagné d'un rapport de synthèse qui propose une analyse plus détaillée et de nombreux exemples de bonnes pratiques appliquées par les États membres.
Enfin, la Commission a également publié un document d'orientation sur la surveillance et l'étude des effets de l'utilisation des pesticides sur la santé humaine et l'environnement.
Pour en savoir plus
Tous les documents seront disponibles sur le site web au cours de la journée.
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