Pour cette campagne 2017/2018, les 5 pays du NEPG vont tous planter plus de pommes de terre, la hausse la plus importante étant observée de nouveau en Belgique. Comparativement à la moyenne quinquennale, la surface augmenterait de 7,2 %. Sur la base du rendement moyen observé ces 5 dernières années sur le périmètre du NEPG la récolte totale augmenterait de 5,4 %, pour atteindre environ 27 000 000 de tonnes. Le NEPG insiste sur le fait que la récolte finale sera surtout fonction des rendements, plus que des surfaces, alors que les plantations ont démarré. Il y a plus de plant coupé que d’habitude et des variétés alternatives pour l’industrie seront plantées, au regard du manque de plant parfois observé sur les principales variétés spécifiques destinées à l’industrie.
A ce stade, l’ensemble des variétés hâtives sont maintenant plantées, et les chantiers de plantation aujourd’hui observés concernent les pommes de terre de conservation. Les plantations se déroulent tout à fait dans les temps, et sont mêmes plutôt en avance, mais dans l’ensemble des pays du NEPG, les conditions sont sèches et un déficit hydrique est observé.
Pour le reste de la campagne actuelle (2016/2017), le NEPG indique que les niveaux des pommes de terre en stocks sont plutôt bas, particulièrement pour les pommes de terre qui seraient encore disponibles pour le marché libre. Les usines transforment actuellement beaucoup de pommes de terre et il reste environ 3 mois avant que les premières hâtives pour l’industrie ne soient a priori disponibles. Plusieurs pays du NEPG vont bientôt publier leurs chiffres de stocks actualisés, sur la base d’enquêtes réalisées sur un panel de producteurs.
Une demande haussière
Le NEPG tient à mettre en avant la hausse importante des capacités de transformation ces dernières années, tirée principalement par l’exportation des produits finis vers les pays tiers (hors UE). L‘organisation belge Belgapom a publié récemment le montant total des investissements réalisés dans les outils industriels sur le territoire belge : 310 millions d’€ sur l’année 2016, soit un montant supérieur aux investissements totaux réalisés sur les deux précédentes années réunies, 2014 et 2015. L’industrie de transformation belge a utilisé 4.4 millions de tonnes de pommes de terre l’année dernière, en hausse de 11 %. Dans d’autres pays du NEPG, la demande en matière première augmente également. En dépit du manque de plant cette année, les producteurs et productrices de pommes de terre ont essayé d’anticiper cette demande croissante, mais les conditions de croissance et de développement des cultures feront la différence.