|
19 jan 2017 |
16:46 |
|
Vaccination contre la fièvre catarrhale ovine en 2017.
Le Fonds sanitaire mettra suffisamment de vaccins à disposition des éleveurs et des vétérinaires pour réaliser la vaccination de notre cheptel contre le sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine (FCO8) en 2017 également.
|
La semaine passée, le Ministre de l’Agriculture Willy Borsus a donné le feu vert pour renouveler le stock actuel pour que, le cas échéant, l’ensemble du cheptel puisse être à nouveau vacciné. Entretemps, l’AFSCA a lancé un appel d’offres pour acheter les doses nécessaires.
Pour rappel : le sérotype 8 de la fièvre catarrhale ovine a ressurgi fin 2015 dans le centre de la France et s’est dispersé ensuite sur une grande partie de ce pays. Seuls les Départements du Nord-ouest n’ont pas encore été contaminés. En 2015, les Autorités françaises ont constaté à peu près 250 foyers. En 2016, malgré la vaccination intensive réalisée, elles ont constaté près de 1.300 élevages contaminés et, actuellement encore, de nouvelles contaminations liées à la dernière période d’activité vectorielle sont constatées chaque jour. Heureusement, notre pays a pu jusqu’à présent y échapper, la contamination la plus proche se situant à plus ou moins 85 km de la frontière.
Suite à la résurgence du virus en France, la vaccination préventive contre le sérotype 8 est possible en Belgique depuis le printemps 2016. A cette fin, le Fonds sanitaire a mis du vaccin à disposition des vétérinaires gratuitement. Cela a permis depuis le mois d’avril de distribuer aux vétérinaires plus de 3 millions de doses destinées aux ovins et bovins. Sur base des enregistrements réalisés, ceux-ci ont administrés près de 1,9 millions de doses, ce qui représente un taux de vaccination du cheptel de plus ou moins 30%.
Pourquoi vacciner aussi en 2017 ? L’AFSCA l’encourage fortement vu que la menace venant de France n’a pas du tout diminué.
Le risque existe en effet toujours autant de voir le virus apparaître chez nous aussi, soit parce qu’il se sera disséminé encore plus vers le nord via les vecteurs, soit parce qu’il sera introduit par des animaux provenant des zones à risque délimitées autour des foyers. Ces animaux doivent évidemment être vaccinés suffisamment longtemps avant le départ pour réduire le risque d’être porteurs du virus au moment de l’échange, mais ce risque ne peut pas être exclu complètement malgré cela. L’AFSCA a en effet déjà plusieurs fois découvert des animaux suspects provenant de zones contaminées en France grâce aux analyses réalisées dans le cadre de la vig ilance accrue qui est imposée dans ces circonstances. Elle a pris les mesures ad hoc et aucune présence ni dispersion du virus n’a été constatée chez nous.
Un animal correctement vacciné sera protégé contre la maladie. Il pourra aussi être commercialisé vers les zones libres si des zones réglementées devraient être délimitées en Belgique, soit suite à des contaminations trop proches de notre frontière, soit suite à la découverte du virus chez nous. Cette possibilité de déplacement ne sera pas possible pour un animal qui n’a pas été vacciné ! Celui qui veut vacciner, ne doit pas attendre ce moment-là, mais réaliser la vaccination dans les semaines qui viennent, au moment où tous les animaux sont encore à l’étable, afin qu’elle puisse être réalisée dans des circonstance plus favorables.
La vaccination protège l’animal pour au moins un an. Les animaux vaccinés cet hiver seront donc protégés pendant toute la saison de pâturage à venir, quand les culicoides qui dispersent le virus seront actifs.
Les modalités de la campagne de vaccination sont les mêmes qu’en 2016. Le Fonds sanitaire met à disposition le vaccin encore gratuitement. Un éleveur qui veut vacciner ses animaux peut contacter son vétérinaire. Celui-ci pourra soit utiliser des doses du stock qu’il a toujours en possession, soit à nouveau commander des doses chez son grossiste-répartiteur habituel. L’administration des doses ne peut pas être déléguée au détenteur, le vétérinaire devra donc toujours réaliser la vaccination lui-même.
Après chaque administration, le vétérinaire doit encoder dans Sanitel (via Cerise) les doses administrées. Cet encodage est particulièrement important, notamment pour justifier de l’utilisation des doses mises à disposition et pour évaluer les quantités de vaccins disponibles en Belgique et donc nous permettre d’évaluer au mieux les quantités à commander auprès du fabriquant. Nous devons en effet trouver le juste équilibre permettant de disposer de vaccins en suffisance et d’éviter tout gaspillage lié à un stock qui ne serait pas utilisé avant la date de péremption. C’est pour cette raison que l’AFSCA contrôle, chaque fois qu’une commande est envoyée, si le vétérinaire a correctement utilisé et enregistré les doses qui lui ont déjà ét&e acute; livrées. Etant donné que le stock actuel permet de répondre à toute demande de vaccins dans les 5 jours ouvrables, un vétérinaire ne doit plus détenir lui-même un stock de vaccins important. Dorénavant, l’AFSCA ne validera une nouvelle commande de vaccins uniquement quand le vétérinaire aura déjà administré et enregistré au moins 80% des doses qui lui ont déjà été livrées !
Si des doses administrées en 2016 n’ont pas encore été enregistrées, vous pouvez toujours le faire, Sanitel le permet, il n’est jamais trop tard !
En cas de problèmes ou questions, vous pouvez contacter l’adresse mail vaccin@afsca.be!
Entretemps, le monitoring hivernal organisé dans nos élevages bovins a été lancé. Pour la fièvre catarrhale, il est prévu de prélever 10 animaux dans chacun des 500 troupeaux non vaccinés, sélectionnés (sur base des encodages) pour évaluer correctement la situation en Belgique.
Il est important que le vétérinaire ne prélève que des animaux non vaccinés des 2 bonnes catégories d’âge (12 à 24 mois et 24 à 60 mois).
Si des animaux achetés sont inclus dans le groupe à prélever, il faut bien vérifier que ceux-ci n’ont pas été vaccinés avant d’avoir été rajoutés au troupeau !
Si les animaux sélectionnés dans ces exploitations ont été vaccinés, et donc sans que cela n’ait été renseigné dans Sanitel, le vétérinaire doit régulariser la situation par rapport à l’encodage et le signaler à vaccin@afsca.be. Dans ce cas, les prélèvements pour la fièvre catarrhale ne devront pas être réalisés.
|
|
|
|