Le virus de la grippe aviaire du type H5N8 qui s’est introduit en Europe fin octobre dernier par les oiseaux sauvages en migration vers le sud, a continué à se propager au cours de ces dernières semaines dans de grandes parties de l'Europe. Nos pays voisins, les Pays-Bas, la France et l'Allemagne, ont constaté plusieurs nouveaux foyers chez les volailles et de nouvelles contaminations chez les oiseaux sauvages, parfois même proches de la frontière belge. Le virus a également été découvert au Royaume-Uni, au Danemark, en Suède, en Finlande, en Pologne, en Autriche, en Suisse, en Hongrie, en Croatie, en Roumanie, en Bulgarie et dans les Balkans. Il s’y est propagé parmi les volailles et les oiseaux sauvages. Cette situation montre clairement que ce virus est non seulement toujours présent, mais circule même plus qu’avant au sein des oiseaux sauvages et de la volaille.
Le Ministre Borsus : « Notre pays a jusqu’à présent réussi à rester indemne de la grippe aviaire grâce notamment au confinement en application depuis 6 semaines. L’Agence alimentaire et le secteur font tout pour que cela continue. Je demande à chaque détenteur de volaille de maintenir les efforts en continuant à appliquer les mesures de biosécurité pour éviter toute contamination. »
Nous sommes indemnes actuellement mais le risque d'introduction dans notre pays reste bien réel.
L’AFSCA ne peut que rappeler l’importance du respect strict des mesures de précaution partout en Belgique :
- Les volailles détenues par les professionnels, hormis les ratites, doivent rester confinées. Cela consiste à enfermer les animaux ou mettre leurs parcours extérieurs sous filets. C’est le seul moyen efficace pour éviter les contacts avec les oiseaux sauvages contaminés, et donc éviter l’introduction de la maladie. Ce confinement n’est pas (encore) imposé pour les volailles et oiseaux des amateurs, mais il est fortement recommandé.
- Tout oiseau et toute volaille, qu’ils soient détenus par un amateur ou un professionnel, doivent être nourris et alimentés à l'intérieur ; aucune eau de surface non traitée ne peut être utilisée.
- Les mesures de biosécurité doivent également être scrupuleusement appliquées au sein de chaque élevage de volailles.
L’AFSCA insiste aussi sur l’importance d’une notification rapide des symptômes de la maladie ou de toute mortalité élevée chez les volailles. Les animaux doivent toujours être examinés le plus vite possible par un vétérinaire afin d’avoir un diagnostic fiable. Si le vétérinaire ne peut pas exclure la grippe aviaire, il devra le notifier immédiatement à l’AFSCA. Celle-ci prendra rapidement les mesures nécessaires pour confirmer ou non la suspicion.
La grippe aviaire est une maladie qui se disperse très vite. Un diagnostic correct et rapide est donc dans l’intérêt de chacun !
Le consommateur n’encourt aucun risque. La viande et les œufs de poules peuvent être consommés en toute sécurité.
