Etat des lieux en Europe :
• Au niveau des volailles, des foyers ont été notifiés en Hongrie (1 élevage de dindes et 6 exploitations de canards/oies), en Autriche (1 élevage de dindes et 1 exploitation de poules pondeuses), en Allemagne (4 élevages amateurs et 1 exploitation de poules pondeuses) et en Israël (1 couvoir). Ces exploitations de volailles se trouvent dans des régions où des oiseaux sauvages contaminés ont été découverts et où les animaux étaient détenus en parcours extérieur. La contamination s’est donc chaque fois produite dans les jours qui précédaient le confinement imposé dans les régions en question.
• Aux Pays-Bas, une contamination a été mise en évidence chez des canards détenus dans un petit parc animalier du centre du pays.
• Concernant les oiseaux sauvages, 3 couloirs de migration qui traversent l’Europe en direction de l’Afrique sont concernés par une contamination :
a. Le couloir ouest qui longe les côtes du nord et de l’ouest et qui survole la Pologne, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, la Belgique, la France et l’Espagne.
b. Le couloir central passant par l’Allemagne et suivant la Suisse et l’est de la France, en direction des Alpes.
c. La route de l’est qui passe via l’Europe centrale, les Balkans, la Grèce, la Turquie et le Proche-Orient
Le virus H5N8 est très pathogène pour différentes espèces : parmi les oiseaux sauvages contaminés par ce virus, on retrouve plusieurs espèces de canards et de mouettes/goélands, mais aussi des cygnes, des grèbes et des courlis. Vu la faible spécificité du virus, il est très probable que celui-ci se disperse également facilement dans l’avifaune locale. Le virus n’est actuellement pas présent dans notre territoire bien qu’il se rapproche.
Ainsi donc, l’AFSCA souhaite rappeler les mesures qui sont prises :
- Le confinement de toutes les volailles professionnelles –hormis les ratites- est obligatoire dans toute la Belgique.
- l'alimentation et l'abreuvement des volailles – aussi bien d’élevages professionnels qu’amateurs- doivent se faire à l'intérieur et aucune eau de surface non traitée ne peut être utilisée.
Les mesures de biosécurité déjà existantes doivent être appliquées correctement, à savoir :
- les véhicules, les personnes ou le matériel (paniers, cages, vêtements, chaussures,...) qui, au cours des 4 derniers jours, sont entrés en contact avec des volailles dans une zone à risque (il s'agit d'une zone où la grippe aviaire a été constatée et où des mesures restrictives sont en vigueur) d'un des pays touchés ou qui étaient présents à un endroit où des volailles sont détenues, ne peuvent pas entrer en contact avec des volailles chez nous.
- la désinfection des véhicules après chaque transport de volailles, autres oiseaux et œufs ainsi qu'une désinfection complémentaire, sous surveillance, au retour d'une zone à risque;
Les rassemblements et marchés peuvent quant à eux avoir lieu, sous certaines conditions.
Le consommateur n’encourt aucun risque. La viande et les œufs de poules peuvent être consommés en toute sécurité.
Le Ministre Borsus tient à rappeler qu’avec l’AFSCA, il suit la situation de très près et que l’Agence effectue des contrôles afin de s’assurer de la bonne application des mesures prises : « J’encourage les éleveurs à redoubler de prudence, à bien respecter les mesures de précaution destinées à protéger notre pays (indemne de grippe aviaire depuis 13 ans) et à déclarer tout cas suspect à l’Afsca. »
Toutes les informations sur http://www.favv-afsca.fgov.be/santeanimale/grippeaviaire/