Ce bovin est actuellement la seule contamination de cette saison à moins de 200 km de la frontière. Contrairement aux régions du centre et de l’est de la France où le virus a déjà repris en plein son activité – la vaste majorité des plus de 100 nouvelles infections de cette été y est située – il n’apparaît pas encore dans le nord que le virus s’y disperse déjà activement par les vecteurs infectés.
C’est pourquoi l’AFSCA et les autorités luxembourgeoises ont décidé de ne pas encore délimiter une zone réglementée, ni en Belgique ni au Luxembourg. Cela ne sera le cas que si des nouvelles infections dans les semaines qui viennent montrent que le virus circule activement dans la région frontalière. Un ruminant ne peut quitter une telle zone réglementée qu’après avoir été vacciné ou après qu’il ait été démontré au moyen d’analyses de laboratoire qu’il est immunisé ou n’est pas contaminé. Un animal en gestation doit avoir été vacciné ou analysé avant la saillie ou l’insémination. Des conditions plus souples s’appliquent aux animaux destinés à l’abattage.
Comme déjà indiqué dans les newsletters précédentes, la vaccination est le seul moyen efficace pour protéger les ruminants contre une infection. Le stock de vaccins, acheté par le Fonds sanitaire ce printemps et mis à disposition des vétérinaires gratuitement, suffit pour vacciner l’ensemble du cheptel belge. Actuellement, les vétérinaires ont déjà administré plus de 1,65 millions de doses chez les bovins et plus de 170.000 doses chez les ovins (selon les vaccinations enregistrées aujourd’hui dans Sanitel).
Le Fonds sanitaire, les Autorités et les représentants du secteur agricole ont entretemps décidé de lancer un marché publique pour l’achat de vaccins supplémentaires, l’objectif étant d’alimenter notre stock et de disposer en permanence de vaccins. Ainsi, en 2017, notre cheptel pourra, le cas échéant, à nouveau être vacciné.
L’AFSCA rappelle une fois de plus l’importance d’une bonne surveillance pour la fièvre catarrhale ovine et demande aux détenteurs et vétérinaires d’être vigilants par rapport à cette maladie. Actuellement, la maladie est dépistée comme suit :
• Lors de suspicion clinique, le vétérinaire doit envoyer à l’ARSIA ou à la DGZ du sérum et du sang non coagulé de maximum 3 animaux suspects en vue d’une analyse de laboratoire.
• Si l’ARSIA ou la DGZ observent dans le cadre du protocole d’avortement des indications de la fièvre catarrhale ovine (p.ex. un fétus avec hydroencéphalie), la présence du virus est systématiquement recherchée.
• Finalement, l’introduction du virus par des animaux issus de zones contaminés ailleurs en UE est également systématiquement dépistée. A cette fin, tous ces animaux doivent être prélevés (sérum et sang non coagulé) endéans les 2 jours ouvrables qui suivent leur arrivée en Belgique en vue d’une analyse par l’ARSIA ou la DGZ.
Ces analyses sont toutes financées par l’AFSCA. Le détenteur doit uniquement payer le prélèvement du vétérinaire.
Toutes les analyses réalisées à ce jour dans le cadre de cette surveillance en Belgique se sont avérées négatives.
Vous trouvez plus d’information sur le site web: www.favv.be/santeanimale/fievrecatarrhale/
