Etats des lieux concernant la campagne de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine

Ce nombre permet de vacciner tout le cheptel belge de ruminants. L'Agence alimentaire a entretemps distribué plus de 3 millions de doses aux vétérinaires. Ces doses ont déjà permis la double vaccination de 850.000 bovins et de 100.000 ovins et caprins (estimation sur base des encodages réalisés par les vétérinaires). A peu près un tiers du cheptel est donc protégé contre une infection par le sérotype 8 de la FCO.
L'Agence alimentaire rappelle que ce virus du sérotype 8 est le même que le virus qui a causé en 2006 et 2007, chez les ovins et les bovins, de nombreux problèmes de santé et des pertes importantes. La vaccination est le seul moyen efficace pour protéger les ruminants. Il est important de réaliser cette vaccination le plus vite possible : une vaccination n’est complète qu’après 2 doses administrées à 3 semaines d'intervalle et l'animal ne sera protégé qu’à partir de 3 à 4 semaines après la 2ème dose!

La France, où le virus BTV8 est réapparu l'été dernier, a entretemps identifié plus de 280 foyers. La zone réglementée délimitée autour des foyers couvre actuellement plus de 80% du pays et touche déjà la frontière belge au niveau de la province de Luxembourg. Le foyer le plus proche se trouve à environ 160 km de notre pays. Comme attendu, la situation n'a plus changé au cours des derniers mois. En effet, la population de vecteurs a besoin de quelques mois pour se développer à nouveau après l'hiver. Le virus de la maladie ne circulera sans doute à nouveau vers notre pays qu’au cours des prochaines semaines. Les quelques nouveaux foyers détectés en France ce dernier mois indiquent déjà la réapparition du virus. Le risque est donc réel que celui-ci atteigne notre pays prochainement, comme les experts le prévoyaient l’an passé.

Dès qu'un nouveau foyer apparaîtra à moins de 150 km de la frontière, la zone réglementée inclura une partie de la Belgique, comme le prévoit la législation européenne. Il en va de même si le virus atteint notre cheptel pendant l'été ou l'automne. 

L'Agence alimentaire et les représentants du secteur ont convenu ensemble que dans ce cas tout le pays passerait en zone réglementée en une fois. Cette approche a pour objectif de permettre les déplacements de ruminants au sein de tout le pays sans conditions particulières. Par contre, les échanges avec nos pays voisins, Pays-Bas, Allemagne et Luxembourg, et avec les autres états membres indemnes de l’UE seront conditionnés. En effet, seuls les ruminants vaccinés sont considérés comme des animaux sûrs et pourront quitter la zone réglementée sans difficultés, après certification ad hoc. Les animaux non vaccinés ne pourront être vendus que sur le marché national. Les éleveurs ont donc intérêt à faire vacciner leurs animaux, non seulement pour les protéger contre la maladie, mais aussi pour permettre leurs déplacements au sein des pays de l’UE d’une façon plus aisée.
L’AFSCA demande une fois de plus aux vétérinaires de réaliser l’encodage des vaccinations dans les 2 semaines qui suivent l’administration. Des contrôles auront lieu.

Seul le bon encodage des doses administrées permet en effet d’évaluer correctement l’utilisation du vaccin, de bien suivre la campagne de vaccination actuelle, et sur ces bases de pouvoir mettre en place la campagne 2017 à laquelle nous avons commencé à travailler. L'Agence alimentaire compte sur tout le monde pour utiliser de façon efficace et correcte les vaccins mis à disposition gratuitement par le Fonds Sanitaire.