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 03 mai 2016 11:28 

Prévisions économiques du printemps 2016: tenir le cap dans un contexte de risques élevés


L'Union européenne devrait continuer à enregistrer une croissance économique modérée, étant donné que les performances de ses principaux partenaires commerciaux se sont détériorées et que les effets des facteurs jusqu'ici favorables commencent à s'estomper. La croissance du PIB de la zone euro devrait dès lors rester modérée sur la période 2015-2017. Selon les prévisions de printemps de la Commission, elle atteindra 1,6 % en 2016 et 1,8 % en 2017, contre 1,7 % en 2015 (prévisions d’hiver: 1,6 % en 2015, 1,7 % en 2016 et 1,9 % en 2017). La croissance du PIB de l’UE, quant à elle, devrait être plus modérée et passer de 2,0 % l’an dernier à 1,8 % en 2016 et 1,9 % en 2017 (prévisions d'hiver: 1,9 % en 2015, 1,9 % en 2016 et 2,0 % en 2017).

La politique monétaire très accommodante a ouvert la voie à une reprise de l’investissement en facilitant l'accès à un financement moins coûteux. La politique budgétaire dans la zone euro devrait soutenir la croissance cette année. Toutefois, même si la baisse du prix du pétrole s'est poursuivie au début de l'année 2016 et a continué à stimuler le revenu disponible réel, l'intensité de ce soutien devrait faiblir progressivement à mesure que renchérira le coût du pétrole. De même, bien que les exportations de la zone euro continuent à bénéficier quelque peu de la dépréciation qu'a connu l’euro précédemment, le redressement récent de la monnaie unique pourrait rendre la zone euro plus vulnérable aux effets d'un ralentissement de la croissance mondiale.

Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne chargé de l'euro et du dialogue social, a déclaré à ce propos: «La reprise économique en Europe se poursuit, mais le contexte mondial est devenu moins favorable. Nos perspectives de croissance dépendront de plus en plus des possibilités que nous créons pour nous-mêmes. En d'autres termes, il nous faut intensifier nos efforts en matière de réformes structurelles pour remédier aux problèmes persistants dans de nombreux pays – niveaux élevés d'endettement public et privé, vulnérabilités du secteur financier ou perte de compétitivité. Une action publique déterminante visant à réformer et moderniser nos économies est l'unique moyen de garantir une croissance forte et durable, de créer de l'emploi et d'offrir à tous de bonnes conditions sociales.»

Pierre Moscovici, commissaire européen pour les affaires économiques et financières, la fiscalité et les douanes, a pour sa part déclaré: «La croissance en Europe tient bon malgré un environnement mondial plus difficile. Certains signes montrent que, progressivement, les efforts déployés par les pouvoirs publics créent de l'emploi et soutiennent l'investissement. Mais il nous reste beaucoup à faire pour réduire les inégalités. La reprise dans la zone euro reste inégale, tant ente États membres qu'au sein de la société, entre les plus forts et les plus faibles. Cette situation est inacceptable et impose aux gouvernements d'engager une action résolue, individuellement et collectivement.»

L'activité économique devrait croître dans tous les États membres d'ici à 2017

La croissance économique devrait augmenter ou rester globalement stable dans la plupart des États membres au cours de la période de prévision. Si elle devrait concerner tous les États membres d'ici à l’an prochain, elle devrait néanmoins rester inégale dans l'UE.

Les exportations nettes de la zone euro devraient continuer à freiner la croissance en 2016 avant de devenir neutres en 2017. Par conséquent, la croissance dépendra de la demande intérieure: d'après les prévisions, l'investissement se redressera l'an prochain pour atteindre 3,8 % dans la zone euro et dans l'UE, et la consommation privée ralentira en raison de la reprise de l'inflation, qui réduira la croissance du revenu réel.

L'amélioration du marché du travail devrait se poursuivre

L'amélioration du marché du travail devrait se poursuivre à un rythme modéré, étant donné l'effet différé de l’embellie conjoncturelle et de la hausse limitée des salaires. Dans certains États membres, les réformes du marché du travail menées ces dernières années et les mesures budgétaires favorisent également la création nette d’emplois. Même si les disparités entre les marchés du travail subsisteront encore quelque temps, le taux de chômage de la zone euro devrait tomber de 10,9 % en 2015 à 10,3 % en 2016 puis à 9,9 % en 2017. Quant à l'UE dans son ensemble, son taux de chômage devrait passer de 9,4 % en 2015 à 8,9 % en 2016 et 8,5 % en 2017.

La politique budgétaire reste accommodante, les perspectives budgétaires s'améliorent

D'après les prévisions, les déficits agrégés des administrations publiques de la zone euro et de l’UE continueront à se réduire cette année et l’an prochain, grâce à la croissance économique et aux faibles taux d’intérêt. Le déficit public global de la zone euro devrait, à politique constante, diminuer et passer de 2,1 % du PIB en 2015 (UE: 2,4 %) à 1,9 % en 2016 (UE: 2,1 %) et 1,6 % en 2017 (UE: 1,8 %). La zone euro devrait avoir une orientation budgétaire légèrement expansionniste cette année. Son taux d'endettement devrait continuer à diminuer progressivement et passer de 94,4 % en 2014 à 91,1 % en 2017 (UE: 85,5 %).

L’inflation reste tirée par les prix de l’énergie

En raison de la poursuite de la baisse du prix du pétrole au début de l'année 2016, l'inflation est devenue négative. Elle devrait rester proche de zéro dans les mois à venir, les prix de l’énergie étant plus bas qu’il y a un an. Les pressions extérieures exercées sur les prix sont faibles elles aussi, compte tenu de l'appréciation légère de l'euro et des prix mondiaux à la production relativement bas. La progression de l'inflation devrait être plus marquée au deuxième semestre, étant donné que les prix de l’énergie augmentent progressivement et que les prix intérieurs se redressent sous l'effet d'un raffermissement de la demande intérieure. D'après les prévisions, l'inflation des prix à la consommation atteindra, dans la zone euro, 0,2 % cette année (UE: 0,3 %) et 1,4 % en 2017 (UE: 1,5 %).

Les perspectives pour la croissance mondiale restent faibles

En 2015, la croissance en dehors de l’Union européenne a probablement connu son rythme le plus faible depuis 2009 (3,2 %), en raison du ralentissement des marchés émergents. Les prévisions de croissance du PIB mondial se sont encore détériorées, les grandes économies avancées subissant elles aussi un ralentissement, tandis que de fortes incertitudes entourent la prévision d’une reprise modérée. L’économie mondiale devrait enregistrer une croissance de 3,1 % en 2016 et de 3,4 % en 2017.

 

Des risques considérables pèsent sur les perspectives de l’économie européenne

Une grande incertitude entoure ces prévisions. Parmi les risques extérieurs figure l'éventualité que le ralentissement de la croissance des marchés émergents, en particulier de la Chine, ait des répercussions ou une ampleur plus fortes que prévu. L’incertitude liée aux tensions géopolitiques reste élevée et pourrait avoir des conséquences plus graves que prévu pour les économies européennes. Une évolution brutale des cours du pétrole ou l'apparition de turbulences sur les marchés financiers pourraient également freiner la croissance européenne. De plus, les risques liés à l'évolution de la situation intérieure de l'UE restent considérables, comme par exemple ceux liés au rythme de mise en œuvre des réformes structurelles et à l'incertitude du référendum britannique sur l'Union européenne. En revanche, les réformes structurelles pourraient avoir des effets bénéfiques plus importants qu'attendu et la transmission des politiques monétaires particulièrement accommodantes à l’économie réelle pourrait s'avérer plus forte qu'escompté.

 

Contexte

Ces prévisions prennent en compte l'ensemble des facteurs et données pertinents, y compris les hypothèses concernant les politiques publiques, disponibles à la date du 22 avril 2016. Seules les politiques annoncées de manière crédible et définies de manière suffisamment détaillée sont prises en compte. Les projections reposent sur l’hypothèse de politiques inchangées. Ces prévisions se fondent également sur un ensemble d’hypothèses externes concernant les taux de change, les taux d’intérêt et les prix des produits de base. Les chiffres utilisés correspondent aux attentes des marchés des produits dérivés à la date des prévisions.

Ces prévisions économiques serviront de base au paquet de printemps du semestre européen.

La Commission doit mettre à jour ses prévisions économiques en novembre 2016.



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