Il est hautement probable que le virus atteigne la Belgique cet été, voire avant.
La vaccination préventive est considérée par les spécialistes comme le seul moyen efficace pour arrêter la propagation de la maladie et protéger les animaux. En outre, si tout ou partie de la Belgique devient zone à risque, les mouvements d’animaux à partir de cette zone restent possibles pour les animaux vaccinés, y compris pour l’exportation.
Afin d’être certain de pouvoir disposer cette année de vaccins en Belgique, ce qui était une priorité pour l’ensemble des parties prenantes, le Fonds Sanitaire a passé un appel d’offre et peut mettre à disposition «gratuitement» un nombre limité de doses du vaccin BLUEVAC BTV8 : 2 millions de doses pour les bovins et 100.000 doses pour les ovins. Ces vaccins seront disponibles à partir de tout début avril. Des doses supplémentaires pourront être commandées. Sans cet appel d’offre, il s’avère maintenant que nous n’aurions pas pu disposer de vaccins. Ce choix fut donc le bon compte-tenu des objectifs.
En pratique :
Contrairement à la campagne de vaccination effectuée en 2008-2010, la vaccination se fera sur base volontaire. Le vaccin devra toujours être administré par un vétérinaire et ne pourra donc pas être déléguée au détenteur, y compris dans le contexte de la guidance vétérinaire. Les raisons de ce choix sont multiples : assurer les meilleures garanties possibles d’une utilisation optimale du nombre limité de vaccins disponibles, assurer un rapportage permettant notamment de s’assurer de la bonne utilisation du vaccin, être en conformité avec les exigences européennes en matière d’utilisation de l’argent public (aides d’Etat), …. En outre, seuls les animaux vaccinés par un vétérinaire peuvent être certifiés pour l’exportation.
Un agriculteur qui souhaite faire vacciner tout ou partie de son troupeau doit contacter son vétérinaire. Le vétérinaire passe une commande auprès d'un grossiste-répartiteur de médicaments vétérinaires participant à la campagne de vaccination. Une fois la commande approuvée par l’AFSCA, le grossiste-répartiteur livre le vaccin chez le vétérinaire, qui devra utiliser les doses le plus rapidement possible chez les éleveurs demandeurs. Une protection efficace n’est garantie, tant chez les bovins que chez les ovins, qu’après deux injections sous-cutanées de vaccin séparées de minimum trois semaines.
Le vétérinaire devra rapporter via SANITEL / CERISE les doses administrées par troupeau à l'AFSCA pour permettre un suivi optimal de la situation.
La vaccination des animaux destinés aux échanges intracommunautaires et à l'exportation vers les pays tiers devra être attestée par le vétérinaire. De plus, si seulement une partie de la Belgique se retrouve en zone à risque pour la fièvre catarrhale ovine, une telle attestation sera également nécessaire pour déplacer les animaux vers les autres zones non (encore) réglementées du pays.
Les autorités mettent le vaccin gratuitement à disposition et financent également la distribution du vaccin aux vétérinaires. Ceux-ci ne peuvent donc pas facturer les coûts du vaccin aux éleveurs.
L’AFSCA souhaite souligner l'importance de la vaccination préventive (avant introduction de la maladie) pour protéger le cheptel belge contre la fièvre catarrhale ovine. Elle encourage donc les agriculteurs à faire effectuer la vaccination et les vétérinaires à la réaliser dans les meilleurs délais suite à toute demande, compte-tenu notamment de la période de mise en prairie.
Toutes les informations pratiques sur la campagne seront très prochainement disponibles sur le site de l'AFSCA (www.afsca.be) - Professionnels. Les pages en question seront accessibles depuis la page d'accueil sous la rubrique « fièvre catarrhale ».