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 05 nov 2015 20:37 

Tuberculose bovine


La Belgique est officiellement indemne de tuberculose bovine. Ce statut européen signifie que moins de 1 élevage sur 1000 est concerné par la maladie. Récemment, deux foyers de tuberculose bovine ont été confirmés dans notre plat pays, en province du Limbourg plus précisément,
et l’Agence suit de très près la situation. Le moment est donc bien choisi pour donner quelques explications sur cette maladie.

Qu’ est-ce que la tuberculose bovine ?

La tuberculose bovine est une zoonose provoquée par une bactérie (Mycobacterium bovis). Le terme « zoonose » signifie que la bactérie responsable de la maladie peut se transmettre d’un animal infecté à un homme. Pas d’inquiétudes cependant car si, en théorie la possibilité d’une contamination existe, sur le terrain un vaste plan de surveillance et de lutte est en place et permet de réduire le risque à presque zéro.Apparences trompeuses « Les apparences sont parfois trompeuses » est un dicton qui trouve ici tout son sens: la tuberculose est en effet généralement difficile à déceler à l’oeil nu chez un bovin porteur de la bactérie. Un animal peut être porteur de la bactérie sans en exprimer les signes - on parle de « porteur latent » - les symptômes ne se manifestant que discrètement et à un stade avancé de la maladie. Une perte de poids, une production de lait diminuée ou une forte toux sont des symptômes qui peuvent mettre la puce à l’oreille des éleveurs et des vétérinaires.

Les bovins vivant en troupeaux et la maladie étant contagieuse, il suffit qu’un bovin soit porteur latent pour que, progressivement et sans que l’on puisse directement s’en rendre compte, une partie importante du cheptel soit contaminée. C’est ce qui arrivait fréquemment dans le passé (et encore aujourd’hui dans certains pays), et l’Europe a demandé à chaque Etat membre de mettre en place un programme de surveillance stricte qui, une fois la maladie éradiquée, permet de maintenir le pays officiellement indemne.

Surveillance par l’AFSCA

Plusieurs mesures permettent de surveiller l’évolution de la situation, dont les suivantes :
• Chaque bovin au moment de l’achat est soumis au test de la tuberculination : on injecte sous la peau les antigènes de la bactérie afin de voir si le système immunitaire de l’animal réagit. Si oui, une suspicion existe et des tests plus poussés doivent être réalisés.
• Chaque bovin qui entre dans un abattoir est soumis à une expertise officielle de l’ AFSCA : si des lésions traduisant une contamination par la bactérie sont constatées sur la carcasse, on effectue une enquête épidémiologique dans l’exploitation concernée.
C’est ce qui a permis d’identifier le premier foyer de tuberculose au Limbourg au cours de cet été (un taureau de 2 ans entré à l’ abattoir présentait des signes d’infection). Cette enquête épidémiologique a pour but de mettre en évidence les « exploitations de contact », c.-à-d. les exploitations qui ont eu par le passé un échange
d’animaux avec le foyer détecté. Plusieurs dizaines d’élevages sont généralement identifiés et des tests y sont réalisés afin de s’assurer qu’aucun animal ne soit porteur de la bactérie.

Chaque exploitation qui a fait l’objet d’une enquête épidémiologique au cours des 5 dernières années est systématiquement soumise à une phase de tuberculination annuelle : chaque bovin est testé et la tuberculination doit donner un résultat négatif sur l’ensemble du cheptel pour qu’on soit certain que la bactérie n’est pas présente dans le cheptel.Les fermes qui vendent des produits à base de lait cru (fromages, maquées, ...) au consommateur final sont d’office soumises à une tuberculination annuelle. La vente de lait cru à la ferme doit se faire obligatoirement avec avertissement aux consommateurs de faire bouillir le lait avant de le consommer.
• Une exploitation soupçonnée d’être infectée par la bactérie (ex. un bovin a réagi à la tuberculination) ne peut plus vendre d’animaux à d’autres exploitations, et ce pour éviter tout risque de propagation de la bactérie vers d’autres fermes. Le lait des animaux qui ont réagi négativement au test de tuberculination peut toujours être commercialisé vers la laiterie (la vente directe vers le consommateur est cependant interdite).

Et les consommateurs dans tout ça ?

La situation en Belgique est stable et nous restons à moins de une exploitation sur 1000 concernée par cette pathologie. L’AFSCA mène une
surveillance efficace et les contaminations sont très rares aujourd’hui.

Ce n’est qu’en cas de contact étroit avec un bovin contaminé que l’homme risque une infection par voie aérienne. Ce sont donc en général les hommes « de terrain » qui sont concernés : éleveurs, vétérinaires, soigneurs…

La deuxième source d’infection chez l’homme est de type alimentaire.

Les produits issus d’un animal malade (viande, lait) pourraient transmettre la bactérie. Heureusement, à l’abattoir, toute carcasse soupçonnée d’être infectée est écartée de la chaîne alimentaire. Le lait, quant à lui, est récolté par les laiteries et systématiquement traité thermiquement avant d’être vendu (l’élévation de température permet de neutraliser les bactéries).

Ce n’est qu’en cas d’achat de lait cru directement à la ferme qu’une attention est demandée au consommateur : il est conseillé de toujours bien chauffer ce lait avant de le consommer. Les valeurs nutritives ne sont que très peu modifiées, et la sécurité est garantie.

Plus d’informations sur la tuberculose bovine sur http://www.afsca.be/santeanimale/tuberculose/



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