La Commission européenne avait en effet proposé, lors du Conseil agricole du 15 septembre dernier, le déblocage d’une enveloppe budgétaire de 500 millions d’euros en vue d’apporter un début de réponse à la crise agricole. A l’intérieur de cette enveloppe, 420 millions d’euros à répartir entre les 28 Etats membres sont destinés à une aide exceptionnelle d’urgence ciblée en faveur du secteur de l’élevage. Les calculs opérés par la Commission européenne prennent en compte les quotas laitiers 2014-2015 de l’Etat membre (80% de l’enveloppe), la diminution du prix du lait de l’Etat membre par rapport à la moyenne européenne, l’impact de l’embargo russe, la diminution du prix du porc et l’impact de la sécheresse. Ainsi, la Belgique s’est vue attribuer une enveloppe de 13,05 millions d’euros. A titre de comparaison, la Belgique avait reçu 7,2 millions d’euros lors de la crise laitière de 2009. Ces budgets doivent apporter une réponse à court terme aux effets de la crise et devraient être dépensés au 31 mars 2016.
Dans ce cadre, le Ministre wallon de l’Agriculture René COLLIN et la Ministre flamande de l’Agriculture Joke SCHAUVLIEGE ont convenu, sur la base des critères définis par la Commission, de répartir l’enveloppe des 13,05 millions à hauteur de 8,235 millions d’euros pour la Flandre et de 4,815 millions d’euros pour la Wallonie.
La législation européenne offre la possibilité pour les Etats membres de payer un complément (« top up ») jusqu'à 100 % du montant de l'aide européenne, au 31 mars 2016 également. Cette aide n’est pas considérée comme une aide d’état. Le « top up » est donné en complément à l’aide financée par l’UE. La Commission vient de confirmer officiellement, ce 1er octobre, son accord sur ce complément.
Le Ministre René COLLIN recevra ce vendredi 9 octobre les organisations agricoles pour une concertation sur les modalités d’attribution des 9,6 M€ en faveur du secteur agricole wallon.
Cette mesure vient s’ajouter au plan d’actions approuvé par le Gouvernement wallon du 23 juillet afin d’exploiter tous les moyens d’appuis régionaux au secteur laitier et porcin. Ainsi, les principales mesures de ce plan se concrétisent (ouverture des aides aux investissements, aux installations, aux coopératives, à la diversification ; lancement de l’appel à projets Hall relais ; lancement des campagnes lait ;…).
Le Ministre rappelle que ces mesures favorables au secteur, aussi utiles soient-elles, sont insuffisantes pour régler les problèmes conjoncturels et structurels du secteur laitier. La réponse doit venir de l’Europe. La Wallonie continuera donc à plaider la mise en place d’un mécanisme de régulation des volumes au niveau européen qui permettrait de répondre de manière structurelle à la situation du marché du lait.