La tuberculose bovine est causée par une bactérie à croissance lente (Mycobacterium bovis). La surveillance de la maladie se fait essentiellement lors de l’expertise vétérinaire sur chaque bovin abattu en abattoir, lors de la tuberculination à l’achat de tout bovin ainsi que, lors du screening hivernal, via des tests réalisés au sein des exploitations présentant plus de risques.
La tuberculose bovine est une zoonose, ce qui signifie que la maladie peut se transmettre à l’homme, soit par contact direct avec l’animal infecté (éleveurs, vétérinaires, soigneurs, …), soit par la consommation de lait cru. Un simple traitement thermique du lait cru, comme on le fait systématiquement en Belgique, permet d’écarter tout danger pour le consommateur. Les animaux domestiques (chats, chiens) qui ont séjourné dans une exploitation infectée peuvent également être infectés et transmettre la maladie à l’homme.
Le 30 juillet 2015, un foyer a été confirmé dans la province du Limbourg après que des lésions de tuberculose sur un bovin issu de l’exploitation aient été constatées à l’abattoir.
Au sein de l’exploitation, les 180 animaux ont directement été testés. Etant donné le grand nombre d’animaux infectés (63) et suspects (58), l’ordre a été donné d’abattre tous les animaux. L’ exploitation a été entièrement nettoyée et désinfectée.
Les 162 exploitations de contact (c.-à-d. les exploitations qui ont par le passé introduit des animaux dans l’exploitation concernée ou qui ont reçu des animaux de cette exploitation) ont été placées sous surveillance.
Mesures au sein des exploitations de contact
• La Belgique est indemne de tuberculose et, par conséquent, chaque exploitation a automatiquement le statut « indemne de tuberculose » aussi longtemps que l’on ne suspecte pas la tuberculose.
• Les exploitations de contact ont été bloquées, le statut “indemne de tuberculose” a été remplacé par le statut “suspendu”. Dans ces exploitations, seuls les mouvements de bovins vers l’abattoir sont permis et cela , uniquement avec la permission de l’UPC. Tous les bovins de ces exploitations doivent être tuberculinés dans les 30 jours qui suivent la prise de connaissance de la suspension du statut.
• Dès que la tuberculination donne un résultat positif ou douteux, le statut “suspendu” est remplacé par le statut “suspect”. En fonction du nombre d’animaux positifs et suspects et d’une analyse de risque, soit on abat les animaux pour analyse bactériologique complémentaire, soit on attend 6 semaines pour effectuer une tuberculination comparative.
• Dans le cas où tous les bovins ont réagi négativement au test de tuberculination, l’exploitation peut retrouver son statut “indemne de tuberculose” et toutes les mesures sont alors levées.
Résultats des enquêtes dans les 162 exploitations de contact au 14/08/2015
• 42 exploitations ont à nouveau le statut « indemne de tuberculose », toutes les mesures y sont levées.
• 19 exploitations doivent être soumises à une seconde tuberculination ou à une analyse bactériologique. Le statut « suspendu » est remplacé par le statut « suspect ».
• 101 exploitations attendent encore les résultats complets et définitifs et conservent donc temporairement le statut « suspendu ».
Mesures pour protéger le consommateur
• En ce qui concerne la viande : chaque carcasse est expertisée à l’abattoir et la viande qui quitte l’abattoir est donc toujours bonne pour la consommation
• En ce qui concerne le lait :
- Si le statut de l’exploitation est « suspect », la laiterie est informée par l’UPC et l’éleveur. La vente directe aux consommateurs est interdite et la laiterie peut seulement récolter le lait des animaux ayant réagi négativement à la tuberculination. Le lait doit être pasteurisé.
Le Ministre Willy Borsus: " Je suis de très près l'évolution de la situation. En toute transparence, avec l'Afsca, nous informerons les acteurs et secteurs concernés ainsi que la population. Je tiens aussi à rassurer les citoyens. Grâce aux contrôles strictes opérés, ils peuvent consommer en toute sécurité de la viande bovine et des produits laitiers.
Plus d’info sur http://www.favv-afsca.be/santeanimale/tuberculose/