Alimentation
Animaux
Cultures
Economie
Elevage
Environnement
Général
Horticulture
Marchés
Mécanisation
Politique
Login
 
 
 
Vous pouvez vous enregistrer et vous abonner en cliquant ici
(€ 72,60, TVA incl.)
 
Oublié votre mot de passe?

 27 juil 2015 16:39 

Foire agricole de Libramont 2015: les terres agricoles sont très chères


Quelque 30.000, 40.000 et même jusqu’à 50.000 euros l’hectare, voire plus encore dans certaines régions, les prix des terres agricoles ont flambé ces dernières années en Wallonie. Un problème qui ne facilite pas l’installation des jeunes agriculteurs, alors que l’accès à la terre via la location n’est pas forcément plus aisée.

Une enquête de 2014 de la Commission européenne permet de mesurer l’ampleur du phénomène. Environ 60% des jeunes agriculteurs dans l’Union européenne citent comme problèmes principaux la disponibilité de terres à acheter ou à louer. En Belgique, cette proportion atteint même 80%.

«C’est un problème réel. Malheureusement, il existe très peu de chiffres qui permettent de l’illustrer», explique Guillaume Van Binst, secrétaire général de la Fédération des jeunes agriculteurs (FJA). «L’accès au foncier est compliqué via l’achat, mais aussi via la location».

En l’absence de chiffres fiables et objectifs sur les prix des terrains agricoles, de nombreuses parties prenantes attendent la mise en place d’un observatoire des prix du foncier en Wallonie.

«La terre est devenue trop chère. Il y a un total décalage entre la valeur vénale et la valeur économique des terrains», constate Guillaume Van Binst.

Cette flambée des prix, liée à la rareté de l’offre, découle d’une concurrence entre les agriculteurs eux-mêmes mais aussi d’une concurrence externe. «Depuis la crise financière de 2008, de plus en plus d’investisseurs étrangers au monde agricole ont vu dans les terres agricoles une valeur refuge», explique encore le responsable de la FJA.

De plus, la Wallonie perd bon an mal an quelque 2.000 hectares de terres agricoles pour cause d’urbanisation ou d’extension de zonings industriels.

Si l’acquisition de terres agricoles est rendue périlleuse par des prix exorbitants, la location, voie royale pour de nombreux agriculteurs -deux tiers des terres agricoles en Wallonie sont louées-, n’est pas forcément plus aisée. En effet, de plus en plus de propriétaires, échaudés par les contraintes liées au bail à ferme (fermage insuffisant par rapport au prix du terrain, «surprotection» du fermier, perte de valeur du terrain en cas de vente, ...), refusent de mettre leur fonds en location à des agriculteurs.

A nouveau, d’aucuns entrevoient dans la régionalisation du bail à ferme et dans une future réforme en Wallonie, «une opportunité à saisir» pour améliorer une situation devenue kafkaïenne.

Mais l’agriculteur qui se voit barrer l’accès à la terre n’est pas totalement démuni. Une coopérative créée en 2012, «Terre en vue», peut lui venir en aide, qu’il soit jeune agriculteur ou non. «L’objectif de la coopérative est de rassembler l’épargne citoyenne pour acheter des terres que nous mettons ensuite à disposition d’agriculteurs. Jusqu’à présent, nous avons acheté 21 hectares et trois fermes ont été aidées, à Wavreille, Hotton et en région liégeoise», explique Zoé Gallez, juriste chargée de projets au sein de la coopérative.

Quatre autres projets sont en cours de finalisation aux quatre coins de la Wallonie. Les terres sont mises à disposition des agriculteurs, via un contrat d’emphytéose et moyennant le respect de certaines conditions, notamment environnementales (respect d’un certain taux d’humus, interdiction de pesticides, maintien des haies, etc.).

Selon Zoé Gallez, il existe deux types de citoyens coopérateurs: ceux qui se regroupent pour venir en aide à une ferme près de chez eux et ceux qui de facto sont solidaires de tous les projets. «Terre en Vue» compte plus de 600 coopérateurs dont la mise moyenne atteint 1.000 euros par personne.

Outre l’observatoire des prix et une réforme du bail à ferme, la coopérative appelle à la mise en place d’une «banque foncière» wallonne qui centraliserait la gestion des terres agricoles dont la Région est propriétaire, soit environ 1.000 hectares. Une telle banque foncière pourrait offrir aux agriculteurs, et singulièrement aux jeunes, un accès plus aisé à ces chères, très chères terres agricoles.



  Flash Actua
 
Deuxièmes prévisions des comptes agricoles 2023 Lees meer
 
 
Gestion des tas de terre de déterrage ou d’écarts de triage Lees meer
 
 
Evolution des stocks belges depuis la récolte 2023 jusque début avril 2024 Lees meer
 
 
Communiqué de presse de Belfertil et BelgapomLees meer
 
 
Journée météorologique mondiale 2024 Lees meer
 
 
Les végétaux obtenus au moyen de certaines Nouvelles Techniques Genomiques (NGTs)Lees meer
 
 
Réception du plant et gestion du plant de pomme de terreLees meer