« Vous n'ignorez pas que, si un tel accord devait ouvrir le marché européen à des contingents de viande bovine américaine, il déstabiliserait profondément le secteur et toute la filière en amont et en aval, lance le syndicat à François Hollande. Le cheptel spécialisé des races à viande, détenu à plus de 35 % en France, se trouve directement "dans le collimateur", puisque c'est sur lui que reposerait l'ajustement structurel de la production et l'impact majeur de la crise. »
Le syndicat prévient que le segment de marché des muscles nobles, tels que l'aloyau, serait « inexorablement mis en prise directe avec un prix américain devenu directeur, à un niveau 30 à 40 % plus bas, en raison des différentiels de coûts de production existants entre le modèle de production outre-Atlantique et le nôtre. » L'impact économique serait donc violent, et la FNB s'interroge sur les conséquences encaissées par les exploitations et les abattoirs déjà fragiles. De plus, elle souligne que les éleveurs français ont « toujours plus de normes et de réglementations pour cause d'enjeux de qualité des produits et sociétaux », ce qui n'est pas le cas outre Atlantique.
Face aux menaces qui pèseraient sur la filière viande bovine, la FNB demande à François Hollande « d'agir auprès des instances européennes avec force et en urgence. (...) Le mandat initial européen doit être révisé et exclure la viande bovine du champ d'application. »