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 28 jan 2015 10:08 

Conseil des Ministres de l’Agriculture du 26/01/2015 concernant l'embargo Russe


Lors du Conseil des Ministres de l’Agriculture et de la Pêche de l’Union européenne réuni ce lundi 26 janvier, les ministres fédéral et régionaux de l’Agriculture ont signalé au Commissaire en charge de l’Agriculture, qu’il était crucial de prendre des mesures pour réduire les effets économiques catastrophiques de l’embargo russe sur les produits agricoles européens.

Comme déjà évoqué lors des conseils précédents, la Belgique, et d’autres Etats membres, subissent, depuis plusieurs mois,  les effets de l’embargo russe.  Le secteur des fruits, du porc et du lait sont particulièrement touchés. En ce qui concerne le lait et la viande de porc plus particulièrement, les prix sont nettement à la baisse et aucune mesure spécifique n’étant prise, les éleveurs sont de plus en plus inquiets, voire désespérés. Ceci est d’autant plus vrai que le secteur porc est sous pression depuis longtemps et que le secteur lait doit en outre faire face à la fin des quotas.

Les ministres fédéral et régionaux de l’Agriculture ont précisé que les mesures prises à ce jour par la Commission n’étaient pas suffisantes.

Il suffit de regarder l’évolution des prix des marchés en Belgique pour le comprendre.

- le prix moyen des pommes (toutes variétés et toutes qualités) était en décembre 2014 inférieur de 42% au prix moyen de décembre 2013 ;
- le prix de la poudre de lait écrémé a baissé de 31.75% entre le début de l’embargo russe, en août, et la fin décembre 2014 ;
- le prix moyen du porc a baissé de 14% entre la fin de 2013 et la fin de 2014. 

Les mesures prises très rapidement par la Commission ont certes permis de réduire les effets de l’embargo pour le secteur des fruits, ou de les retarder dans le temps, mais elles n’ont pas permis – ou ne permettront pas - d’éviter de grosses difficultés ou la crise dans certains secteurs.

Les ministres fédéral et régionaux de l’Agriculture ont toujours souligné que ce qui déterminait le revenu d’un agriculteur ce n’est pas le prix de marché mais bien la marge bénéficiaire qu’il retire de sa production.

Pour la Belgique, un secteur est en crise lorsque, pendant une certaine période, les prix de marché n’offrent plus au producteur une marge bénéficiaire suffisante et, dès lors, ne permettent plus de couvrir des coûts de production normaux ET de dégager un revenu minimal.

Le critère objectif pour savoir si nous sommes face à une crise serait donc ce seuil, variable par produit et par zone géographique, au-dessous duquel la réduction des marges bénéficiaires devient une menace pour la survie des exploitations et la pérennité des secteurs.

Les prix d’intervention actuels sont complètement déconnectés des coûts de production. Il est indispensable de les revoir, de les rendre plus dynamiques, afin qu’ils offrent un véritable filet de sécurité.

Les ministres fédéral et régionaux de l’Agriculture ont précisé qu’il faut à la fois travailler dans le moyen ET dans le court terme.

Il faut, sans attendre, agir suivant deux axes :

Pour le moyen terme :

Premièrement : Etendre les relevés de l’observatoire des prix aux coûts de production, et donc aux marges.

Deuxièmement : Etablir, par produit et par zone géographique, des méthodes de mesure des coûts de production de référence ainsi que fixer les marges bénéficiaires indispensables à la survie des exploitations.

Avec ces outils, il sera possible de fixer les seuils de crise et d’établir des mesures de prévention et de gestion des crises.

Dans le court terme,  il faut répondre aux effets de l’embargo russe.

Pour les fruits et légumes, il faut poursuivre les mesures déjà activées et utiliser pleinement l’ensemble des budgets prévus en 2014. 

Pour le lait et les produits laitiers, il est nécessaire de lever, maintenant, le tabou sur la révision du prix d’intervention du lait.
Il faut entamer, dès à présent, une réflexion sur un mécanisme d’évolution du prix d’intervention qui permettra d’éviter la répétition de la crise de 2009.

Enfin, pour le secteur porc, les ministres fédéral et régionaux de l’Agriculture proposent deux mesures inédites qui, ensemble, permettraient une réduction temporaire de 2% de l’offre en viande porcine.

Les ministres fédéral et régionaux de l’Agriculture ont demandé à la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires en ce sens.

 



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