Il s'en suit que les stocks au niveau du Teillage ouesteuropéen sont négligeables, de sorte même que les négociants ont souvent des problèmes pour trouver les qualités recherchées.
A cause du rapport actuel entre l'offre et la demande, le prix n'est pas toujours en proportion raisonnable avec la qualité.
On ne peut pas exclure que, tôt ou tard, le marché en subira les conséquences.
C'est pourquoi, les producteurs de filasses sont appelés de plus en plus - même par leur propres Associations - à tenir les prix dans les bornes acceptables. Dans le cas des contrats à terme, qui comptent pour la majeure partie du volume commercialisé, ces problèmes d'excès ne se posent pas.
Si la filière veut mettre à profit et pérenniser la croissance présagée de la consommation du lin dans le monde, la stabilité des prix est un des premiers défis qu'il faudra relever. Pour y arriver, le maintien d'un stock stratégique semble essentiel. Dans le scénario idéal, ce stock est réparti sur tous les maillons de la chaîne. Une situation, dans laquelle les charges des stocks et les risques de la culture sont répercutés entièrement sur 'le monde agricole' (Culture et Teillage), n'est pas tenable à terme.
A ce jour, la majeure partie du volume d'affaires en fibres courtes est assurée par le secteur du cotonisé. Pas mal d'étoupes, qui normalement devraient trouver leur destination dans la papeterie, sont également achetées pour ce 'marché de volume'. Par sa couleur et sa finesse, la fibre de la récolte 2014 convient d'ailleurs parfaitement au circuit des mélanges. Certains opérateurs se demandent néanmoins si le cotonisé pourra continuer à compenser la moindre demande de la papeterie. Une autre préoccupation concerne l'offre plus importante en étoupes de peignage.
Est-ce que, à terme, cette dernière ne concurrencera-t-elle pas les étoupes de teillage?
Bien que plusieurs fournisseurs aient baissé leurs prix, la demande émanant de la papeterie reste nettement inférieure aux attentes. Pour les négociants qui sont actifs dans ce domaine, l'approvisionnement s'avère souvent difficile. Il espèrent qu'au moment où les usines de teillage en France passeront à la transformation de la récolte 2014, cela donnera lieu à une augmentation de l'offre, qui pourrait, à son tour, déclencher une correction à la baisse des prix.
Il en résulterait un élargissement de la grille des prix, étant donné qu'on attend, à court terme, une relative stabilité de prix des meilleurs lots.