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 23 juil 2014 18:19 

Foire de Libramont 2014: l'indice de confiance Crelan


Depuis 2007, la banque Crelan sonde, chaque année, la confiance des agriculteurs dans l’avenir de leur secteur.
À l’occasion de la 80ème Foire agricole, forestière et agroalimentaire de Libramont, que la banque sponsorise pour la 40ème fois, Crelan présente la huitième édition de l’Indice de Confiance. Ce sondage unique permet, comme chaque année, de faire un état des lieux des différentes thématiques qui animent le secteur.

à télécharger:
Annexe (280.9 Kb) Rapport (1945.2 Kb)

Luc Versele, CEO de Crelan: "Nous sommes heureux de vous présenter les résultats de cette édition 2014 de l'Indice de Confiance, dans le cadre de la Foire de Libramont. L'évolution à la hausse de l'indice démontre que, à quelques exceptions près, le secteur agricole a pu bénéficier d'une année plus favorable. Cette enquête a aussi été l'occasion de mesurer notre niveau de notoriété dans le secteur agricole, un an après la fusion entre le Crédit Agricole et Centea. Force est de constater que nous sommes bel et bien présents, puisque plus de 80% des agriculteurs interrogés connaissent le nouveau nom de la banque. Notons que la satisfaction de notre clientèle agricole n'est pas en reste puisqu'elle atteint 90% !"

L’enquête et sa méthode

L’enquête se fonde sur un questionnaire téléphonique adressé à un échantillon représentatif de 1.250 agriculteurs belges, actifs dans différentes spécialisations. Cet échantillonnage nous permet de disposer de résultats fiables par spécialisation et par région agricole. L'enquête a été réalisée durant le mois d'avril 2014.

L'indice de confiance augmente en Flandre et atteint un sommet en Wallonie

L'indice de confiance agricole évolue favorablement en Wallonie et atteint 51 points (+7). Un score jamais atteint par les agriculteurs wallons depuis le lancement de l'indice de confiance en 2007. En Flandre, l'évolution de l'indice est également favorable et atteint 46 points (+2). Les agriculteurs s'entourent de spécialistes pour préparer leur avenir Face à la complexité croissante du métier, les agriculteurs s'entourent de plus en plus de spécialistes capables d'orienter leurs prises de décisions tant au niveau du management de leur entreprise que lors d'investissements importants. L'enquête a permis de "cartographier" la relation entre l'agriculteur et ses différents conseillers en Flandre et en Wallonie.

En Wallonie, ce sont les vétérinaires, les conseillers financiers et les conseillers en culture/élevage qui interviennent le plus souvent dans les exploitations. Les agriculteurs du nord du pays font, quant à eux, plus souvent appel respectivement aux conseillers financiers, aux semenciers/commerçants phyto et aux vétérinaires. Les régions laitières engendrent la plus grande hausse de confiance

En Wallonie, la hausse de l'indice s'explique par une évolution de la confiance des 3 spécialisations. Le secteur laitier connaît la plus grande progression (+14), suivi du secteur des grandes cultures (+6) et du secteur viandeux (+5). L'évolution est similaire en Flandre pour le secteur laitier (+11) et le secteur viandeux (+5). Le secteur laitier atteint le score le plus important aussi bien au sud (56 points) qu'au nord du pays (57 points), grâce à une période favorable, ces 12 derniers mois.

Deux secteurs, situés en Flandre, connaissent, quant à eux, quelques difficultés. Ce constat explique certainement que l'évolution de l'indice de confiance soit moins marquée au nord du pays. Ainsi, le secteur porcin n'émerge pas de la spirale négative qu'il connaît depuis plusieurs années. Après l'amélioration légère des éditions précédentes, la confiance de ce secteur retombe, en 2014, à 39 points (-5). La fermeture des frontières russes vers la fin mars a certainement impacté le moral des producteurs porcins.

Le secteur des fruits et légumes (e.a. pommes de terre, ...) enregistre une baisse de son indice de confiance et atteint 41 points (-5). Les prix de vente des légumes ont été relativement bas durant l'année 2013 et la douceur des températures, cet hiver, n'a pas favorisé la consommation de légumes de saison. Un jeune agriculteur sur deux est confiant en son avenir L'évolution positive de l'indice de confiance se décline sur toutes les catégories d'âge des chefs d'entreprise.

Les jeunes agriculteurs en Flandre et en Wallonie réalisent un score de 55 points. Ce résultat n'a plus été atteint depuis le lancement de l'enquête, en 2007. Parmi les exploitations actives depuis plus de 20 ans, 27% ont un successeur en Wallonie et 21% en ont un en Flandre. La présence d'un successeur affecte positivement la confiance du chef d'entreprise en l'exploitation. Les agriculteurs jugent positivement leur résultat financier sur l'année écoulée Parmi les composantes intrinsèques de l'indice de confiance, l'évaluation du résultat financier sur les 12 derniers mois est un facteur déterminant. Près de 73% des agriculteurs wallons évaluent positivement ce critère, soit une hausse de 14% par rapport à l'édition précédente. C'est la première fois que ce pourcentage est aussi élevé.

En Flandre, la hausse est de 8% et est donc jugée positivement par 55% des agriculteurs flamands. Malgré l'optimisme présent dans la majorité des secteurs, les attentes restent prudentes. En effet, la confiance actuelle des agriculteurs ne traduit pas des attentes optimistes pour les 5 prochaines années. Seul 28% des agriculteurs ont des attentes positives/très positives pour les prochaines années aussi bien en Flandre qu'en Wallonie. L'évaluation globalement positive du résultat financier engendre une baisse du nombre des exploitations faisant face à des problèmes de liquidité durant l'année. Le nombre d'exploitations ayant eu des tensions de liquidité baisse en Wallonie pour atteindre 19% des exploitations interrogées (-14%). En Flandre, le résultat est encore plus positif puisque seulement 15% des chefs d'entreprise déclarent connaître de tels problèmes (-4%). Seuls les éleveurs porcins en Flandre connaissent un peu plus de difficultés que lors de l'édition précédente de l'enquête.

Les agriculteurs wallons retrouvent leur envie d'investir. La limite semble être atteinte en Flandre. Après quatre éditions où la propension à l'investissement était à la baisse en Wallonie, les agriculteurs du sud du pays inversent la tendance cette année en projetant des investissements aussi bien à court (23%) qu'à long terme (35%). Les objets de l'investissement restent la construction et le réaménagement de bâtiments ainsi que l'achat de matériel autre qu'un tracteur. L'achat de terrains ainsi que l'extension de l'exploitation sont également davantage évoqués que l'année passée.

En Flandre, la tendance est toujours à la baisse en 2014 et atteint un score historiquement bas. 19% des agriculteurs flamands déclarent investir à court terme et 27% à long terme. Même si l'année 2013 était marquée par une volonté de croissance au nord du pays, celle-ci semble se limiter en 2014.

La croissance ou l'extension de l'exploitation semble atteindre ses limites dans certaines exploitations au nord du pays, un des freins principaux étant l'accessibilité à du foncier supplémentaire dans certaines régions. Les exploitations belges restent des entreprises familiales 2014 ayant été déclarée "année de l'agriculture familiale" par la FAO, la thématique se devait d'être abordée dans l'enquête. Parmi les agriculteurs questionnés, 34% des partenaires flamands et 39% des partenaires wallons travaillent en dehors de l'exploitation et génèrent un revenu supplémentaire. La proportion de partenaires travaillant à plein temps est plus élevée dans le sud du pays. La diminution constante du nombre d'exploitations et la stagnation de la superficie agricole utile au niveau belge pourraient laisser penser que l'augmentation d'échelle impliquerait l'engagement de personnel supplémentaire. L'enquête nous apprend que peu de chefs d'exploitation du sud et du nord du pays comptent faire appel à de la main d'oeuvre extérieure. Les exploitations agricoles belges gardent donc une structure familiale avec un chef d'exploitation qui fait le travail seul ou avec sa famille. La croissance en taille de l'exploitation implique néanmoins un transfert des travaux vers les entrepreneurs agricoles. Seuls 7% des exploitations wallonnes et 11% des exploitations flamandes comptent engager du personnel supplémentaire, le plus souvent à temps partiel.

Les consommateurs soutiennent le monde agricole

Une deuxième enquête, menée auprès de mille consommateurs, montre des résultats encourageants pour le monde agricole. Près de 91% des interrogés pensent que les agriculteurs belges produisent des produits de qualité et qu'ils contribuent au maintien d'une vie rurale active. Malgré ces bonnes nouvelles, l'enquête met également en évidence une différence d'opinion. Ainsi, les agriculteurs sont convaincus qu'ils contribuent au respect de l'environnement et du bien-être animal, tandis que les consommateurs en sont moins persuadés. La question relative au respect des normes environnementales et de bien-être animal suscite donc une réaction différente entre les deux groupes de répondants. Ceci prouve que le secteur agricole a encore de nombreux efforts de communication à réaliser envers le citoyen.

Pourtant, de nombreux investissements sur les exploitations agricoles et horticoles ont un impact réel (les systèmes GPS, les panneaux photovoltaïques, les techniques de cultures simplifiées...).

90 % de la clientèle agricole est satisfaite de Crelan

L'étude a permis d'interroger les agriculteurs sur la notoriété de Crelan et sur leur satisfaction en tant que clients de la banque. La banque est déjà bien connue des agriculteurs puisque, un an après la fusion entre le Crédit Agricole et Centea, l'enquête révèle que 80% d'entre eux connaissent Crelan. Plus de 90% des agriculteurs interrogés sont clients de la banque et s'en disent satisfaits.

Conclusion Luc Versele, CEO de Crelan: "Nous sommes ravis de constater que la confiance dans le secteur agricole est en hausse aussi bien en Flandre qu'en Wallonie. Les intentions d'investissement en Wallonie sont en hausse, alors que les agriculteurs flamands semblent être plus prudents après une période d'investissements plus intenses. Il est également positif de voir que les agriculteurs se professionnalisent de plus en plus et font appel à des conseillers extérieurs afin de préparer au mieux leurs investissements ou la gestion de leur exploitation agricole ou horticole. C'est certainement une évolution positive à laquelle la banque veut croire et qu'elle tient à encourager."



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