Les deux cas de Flandre orientale ont été détectés durant l’enquête épidémiologique effectuée suite à un autre foyer à Grammont, début mai. Les 2 ruchers concernés sont situés dans la zone de protection du premier foyer.
Le cas de Rochefort n’a aucun rapport avec les autres cas constatés antérieurement.
La loque américaine est causée par la bactérie Paenibacillus larvae. Dans des conditions défavorables, la bactérie prend la forme de spores. Celles-ci peuvent survivre dans des conditions extrêmes (sécheresse et froid) pendant des décennies. La loque américaine est une maladie du couvain. Seules les jeunes larves sont malades.
Les larves plus âgées ne sont affectées que lors d’une pression élevée de l'infection. Les abeilles adultes ne sont pas sensibles, mais peuvent transmettre la maladie aux autres colonies. La loque américaine peut engendrer une diminution sensible de la productivité et faire dépérir la ruche.
Chaque apiculteur dont les colonies sont suspectées d’être affectées ou contaminées par cette maladie doit immédiatement en faire la déclaration à l'Unité Provinciale de Contrôle (UPC) où se trouve le rucher.
Les colonies infectées sont détruites. Quant aux autres colonies du même rucher, elles sont soit détruites, soit un essaim artificiel est créé. Pour créer un essaim artificiel, l'apiculteur prend la reine et les abeilles d’une ruche et il les met dans une nouvelle ruche. Le couvain est détruit.
Une zone de protection d'un rayon minimal de 3 km autour du foyer est délimitée par l’AFSCA en collaboration avec le bourgmestre.
Mesures dans la zone de protection
Il est interdit de transporter des abeilles dans la zone de protection et les autres colonies sont examinées afin de détecter une éventuelle contamination. Les abeilles et le matériel de l'apiculteur ne peuvent pas quitter la zone de protection. Il est également interdit aux associations d'apiculteurs, qui détiennent du matériel à la disposition de leurs membres, de le prêter aux apiculteurs à l’intérieur de la zone de protection.
Comment réduire les risques ?
- pratiquer l’apiculture avec hygiène et discipline en tenant compte des bonnes pratiques apicoles (Guide de bonnes pratiques apicoles),
- ne pas nourrir avec du miel ou du pollen d'origine inconnue,
- ne pas utiliser de cadres d’origine inconnue,
- vérifier si le couvain est sain,
- limiter le plus possible les contacts avec les autres colonies,
- détecter et notifier rapidement.
Le dossier complet sur les maladies des abeilles peut être consulté sur notre site web:
http://www.afsca.be/apiculture/santeanimale/