La reprise des terres a commencé, de manière encore hésitante, vers le 12 mars, mais c'est surtout pendant la semaine 12 que la majeure partie de la surface linière ouesteuropéenne a été semée. Après un court intervalle avec de la pluie, les activités ont été reprises, respectivement entamées la semaine suivante, de sorte qu'au 31 mars, la plupart des lins étaient semés. Les zones de production traditionnellement plus tardives ont eu leur tour pendant la première quinzaine d'avril.
Cette année, les travaux de préparation des terres et des semis n'ont certainement pas toujours été effectués dans des conditions optimales. Sur les terres les plus lourdes, par exemple, l'absence de gelée ce dernier hiver n'est certainement pas passée inaperçue.
Quand on y ajoute l'absence de pluies significatives depuis les semis, on comprend pourquoi sur un bon nombre de parcelles le peuplement visé n'est pas atteint.
Les parcelles semées après le 21 mars en particulier semblent en souffrir le plus. Seulement un volume d'eau satisfaisant à très court terme pourrait encore y remédier. Pour un nombre de parcelles, où les pertes à la levée étaient trop importantes, les semis auraient entre-temps été refaits.
L'état moins dense de certaines linières d'une part, et le temps desséchant d'autre part constituent des conditions 'idéales' pour des attaques d'altises. Or, ces dernières ne manquent pas. Malheureusement, depuis la prohibition de traiter les semences avec Cruiser, le liniculteur ne dispose plus de beaucoup de moyens de défense efficaces, certainement pas contre les attaques souterraines.
Bref, tant pour la densité des linières, que pour résoudre le problème des altises, un temps plus pluvieux serait le bienvenu.
Bien qu'on ne dispose pas encore d'éléments pour estimer l'ampleur exacte des surfaces de lin en Europe de l'Ouest, les premières indications laissent augurer une légère augmentation par rapport à 2013.